G5 Sahel : les dirigeants adoptent la « Déclaration de Nouakchott » sur l’éducation

Mardi 7 Décembre 2021 - 11:44

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Les pays du G5 Sahel ont adopté « la Déclaration de Nouakchott sur l'éducation », à l'issue du Sommet sur l’Éducation au Sahel tenu à Nouakchott, en Mauritanie.

L’objectif de la « Déclaration de Nouakchott sur l’éducation » est de réduire la pauvreté des apprentissages, promouvoir une participation accrue des filles à l’enseignement secondaire, et renforcer les compétences de base et l’alphabétisation des jeunes ayant quitté les bancs. Ont pris part à la rencontre, les présidents mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, nigérien Mohamed Bazoum, le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maiga, le ministre burkinabé de l’Education nationale et de l’Alphabétisation Stanislas Ouaro, et le  directeur des formations des enseignements au ministère tchadien de l'Education nationale Djimasbeye Ngarbin ainsi le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale, Ousmane Diagana.

 La rencontre avait pour thème « Le Sahel de demain se construit à l’école aujourd’hui ». A l’occasion, les dirigeants des cinq pays se sont engagés à prioriser les actions et financements autour d’objectifs chiffrés pour réduire la pauvreté des apprentissages, promouvoir une participation accrue des filles à l’enseignement secondaire et renforcer les compétences de base et l’alphabétisation des jeunes adultes qui ont quitté l’école.

Il est également question d'améliorer le mode de recrutement, de formation et de déploiement des enseignants, tout en participant aux programmes internationaux d’évaluation périodique des acquis scolaires et autres apprentissages. La « Déclaration de Nouakchott sur l’éducation » s'engage à augmenter la part de l’éducation dans les dépenses publiques et dans le produit intérieur brut pour atteindre le niveau de la moyenne de l’Afrique sub-saharienne au plus tard en 2030, tout en s’efforçant d’améliorer l’efficacité et la qualité de ces dépenses. 

Le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, s’est engagé à « travailler à la refondation du système éducatif ». L’objectif étant de faire de l’école « une école républicaine qui soit un gage d’intégration pour les générations et qui redonne force et confiance à la jeunesse », a-t-il déclaré. Ajoutant : « Une jeunesse qui saura compter sur ses compétences et faire valoir les valeurs de citoyenneté pour le renforcement de l’État et de la société. La formation dans les domaines liés aux secteurs économiques prometteurs sera une priorité pour les jeunes ». Le président Mohamed Bazoum a évoqué « un cercle vicieux», indiquant: « Plus nous faisons d'enfants, moins nous sommes capables de les éduquer, moins nous les éduquons, plus ils feront des enfants à leur tour, facteurs dans notre contexte social économique de retard de développement et de croissance ». 

Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale, Ousmane Diagana, a souligné « l'urgence de relever les défis qui se posent au système éducatif dans les pays du Sahel », appelant à intensifier  l’appui au secteur dans son ensemble avec un accent particulier sur l’accès équitable à l’éducation et au renforcement de sa qualité. Il mise sur des réformes coordonnées et inclusives, facteur de  « réussites possibles ». La déclaration souhaite un système éducatif performant qui augmente la productivité et l’emploi, et mène à de meilleurs résultats en matière de santé, de fonctionnement des institutions publiques et de maintien de la paix.

Noël Ndong

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