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Trop de plaintes dans le métier de gardiennage

Dimanche 2 Janvier 2022 - 10:53

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Le métier de gardiennage est encore archaïque au Congo, se pratiquant de façon artisanale. Du vestimentaire à la rémunération et d’autres accessoires que devrait avoir l’agent pour assurer sa fonction, la chose est encore regrettable.

Hier, nombreux étaient des vieux qui embrassaient volontiers ce métier. On les voyait la nuit ou le jour devant telle ou telle propriété, veillant à la protection et à la sécurité des lieux. Ces gardiens n’avaient ni tenue conforme pour affronter des intempéries ni autres accessoires pour protéger les biens d’autrui et se protéger eux-mêmes. Ces hommes d’un certain âge se plaignaient toujours de la façon dont ils étaient traités, car selon eux la rémunération ne répondait pas au volume du travail qu’ils exerçaient. Mais ils exerçaient tant bien que mal leur métier.

Aujourd’hui, la donne n’est plus la même et ce sont plutôt des jeunes qui ont intégré ce métier. Seulement, rien en tout cas n’a changé, car les lamentations restent les mêmes. Ces jeunes se disent être à la merci de ceux qui les emploient. Pas d’équipement de travail, manque de guérite pour s’abriter en cas de pluie la nuit comme le jour, des licenciements abusifs, une rémunération au rabais, pas de contrat de travail, aucune prime d’encouragement, pas de code déontologique, bref, la liste n’est pas exhaustive.

Le souhait est de voir ce métier quitter un jour cet état informel pour être légal, formalisé et institutionnalisé. Ne pas le faire, c’est laisser libre cours à certaines personnes de faire travailler ces gens sans se préoccuper et de leur bien-être. Ces jeunes courent de nombreux risques la nuit en s’opposant farouchement à des groupes de bandits de grand chemin, qui ont pour seul objectif de « neutraliser » le gardien pour voler tout ce qui leur semble important.

Ce corps de métier peut, pourtant, avec sa grande réforme, créer de nombreux emplois car il protège des lieux publics ou privés, des biens ou des personnes. De nombreuses sociétés et personnalités font recours à ce corps de métier, surtout dans les villes pour prévenir les vols et gérer les phénomènes de violence. Le rôle combien salutaire de ce corps de métier devrait pousser les pouvoirs publics à le sortir de cet état d’archaïsme.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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