Entrepreneuriat : des jeunes invités à créer des activités génératrices de revenus

Mardi 11 Janvier 2022 - 18:21

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Projet mis en place par cinq jeunes Congolais de Brazzaville, le 24 août 2021, Kidoboy management a pour but d’accompagner les jeunes dans leur éducation morale et sociale afin de les booster et les préparer à bien entrer dans la vie active. C’est dans cette optique que cette association a tenu sa première conférence récemment à Brazzaville, sur le thème « Ce que l’école aurait dû nous enseigner ».

Loin de minimiser l’école congolaise, Kidoboy management veut plutôt apporter sa contribution dans le cadre de la rééducation. Deux sous-thèmes ont été débattus au cours de la conférence. Ils ont porté sur la "Créativité" développée par Saory Dingué Bétéké, secrétaire générale de l’association, et "Economie domestique" (l’importance de l’épargne), développée par Bovaris Malonga, coordonnateur de l’association sous la modération de Pauline Mialoundama, assistés d'Albert Bill, directeur général de l’Institut IAB ; Lauriane Lopéké, chargée de la communication de l’association ; Josué Bamokéna, membre de l’association.

« Nous avions organisé cette conférence pour non seulement présenter notre groupe, mais aussi parler de notre projet. Si nous avions choisi le thème de l’école, c’est parce que durant notre parcours scolaire, lorsqu’on arrive en terminale (les Congolais), on n’a pas d’orientation parce que les opportunités ne s’offrent pas à tout le monde. Du coup, on déduit que l’école ne nous apprend pas tout. Si l’école nous apprenait tout, après l’examen, on devait trouver quelque chose à faire. Aujourd’hui on remarque que le taux de chômage est très élevé au niveau de la jeunesse. A l’Université Marien-Ngouabi, chaque année il y a des milliers des chômeurs », a expliqué Saory Dingué Bétéké.

Pour elle, la solution est de revoir le système éducatif en ajoutant l’entrepreneuriat comme matière. Elle a pris pour exemple Albert Einstein qui disait : « Notre imagination est plus importante que notre connaissance, mais c’est la connaissance qui nourrit notre imagination ». Car, pense-t-elle, si on ne peut pas être employé quelque part, on peut tout de même créer. Mais comment créer ? C’est ce qui reste à apprendre à l’école. Voilà pourquoi cette conférence a abordé cet aspect afin de montrer aux jeunes qu’ils doivent plus nourrir leur imagination. Les jeunes doivent créer des activités génératrices des revenus.

Quant au sous-thème concernant « l’Epargne », le coordonnateur de Kidoboy a voulu montrer aux jeunes comment épargner. Pour lui, l’épargne c’est la partie non consommée. Mais il arrive qu’il y a des étudiants qui manquent même 2 000 FCFA dans la semaine, ce qui prouve qu’ils n’ont pas épargné. Lorsqu’on est à l’université on n’est plus enfant, on doit chercher à faire quelque chose qui doit rapporter quelque chose pour épargner, a fait savoir l’orateur, Bovaris Malonga. « Même en tant qu'étudiant, on doit réfléchir sur comment épargner pour s’occuper de ses besoins concernant l’école. Moi, si j’ai besoin d’acheter quelques pantalons, chemises, au lieu d’attendre les parents, je dois épargner jusqu’à ce que je totalise la somme qu’il faut », a-t-il expliqué aux étudiants.

S’agissant des perspectives, Bovaris Malonga et Saory Dingué Bétéké ont indiqué que leur but c’est de faire de Kidoboy une entreprise multi potentielle. « Avec un peu de connaissances qu’on a eu à accumuler, nous aimerons déjà accompagner nos jeunes dans leur éducation morale. Car aujourd’hui, nous nous rendons compte que lorsqu’on arrive en classe de troisième, l’éducation civique et morale n’est pas enseignée. Et cela se reflète, par exemple chez les jeunes filles qui tombent facilement enceintes. Tout cela parce qu’il y a un côté de l’éducation sexuelle qui n’est pas enseigné à l’école. Nous aimerions aussi aider nos jeunes dans cette optique. Parce qu’on ne peut pas réussir sans avoir une bonne moralité », ont-elles laissé entendre.

Au niveau des orphelinats, ils pensent qu’il serait mieux de leur apprendre à pêcher que de leur offrir à manger tous les jours. L’idée c’est de montrer aux jeunes qui y habitent comment est-ce qu’ils peuvent faire pour gagner de l’argent.

La prochaine conférence pourra avoir lieu en février. Entre temps, l’association qui souhaite continuer à tenir ces genres de conférence pour animer la jeunesse à s’entreprendre, a besoin des sponsors. Pour cette première conférence, Kidoboy management a bénéficié du partenariat de l’Agence d’hôtellerie Estrella Del Congo.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Les conférencières et participantes / DR

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