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Et des mots méchants !

Samedi 15 Janvier 2022 - 15:46

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Ce sont ceux-là dont l’usage a toujours désintégré le tissu social. Que ce soit en famille, dans les quartiers, les administrations et/ou lors des réunions de toute nature, les mots  manquant de courtoisie sont plus agressifs et tranchants avec pour fonction première la division du corps social dans son ensemble.

Ces mots qui diabolisent, noircissent, fâchent ou mécontentent dans toute organisation devraient en réalité être remplacés par ceux-là qui associent, autrement dit par des mots « doux », conciliants. Car toute parole de nature incendiaire n’a jamais construit. Et cela se vérifie aisément lors des conseils familiaux, des plénières des congrès, des assemblées générales des associations et mutuelles de toute sorte...

C’est en cela que des « nzonzi », autrement dits des maîtres de cérémonie, appelés sous d’autres cieux par des médiateurs sociaux, usent d'une terminologie moins douloureuse lors des retrouvailles pour pouvoir  associer des parties au départ diamétralement opposées sur tel ou tel autre sujet. Ainsi donc, des mots courtois sont de vrais espaces d’intégration sociale,  or qui dit intégration sociale dit « vivre ensemble ».

Par contre, il n’est pas rare de voir que certaines retrouvailles se terminent en queue de poisson à cause de l’emploi abusif ou incontrôlé des mots méchants. Quel désarroi !

Au niveau des administrations, les spécialistes des ressources humaines ne cessent de rappeler au personnel que le climat interpersonnel devient de plus en plus un facteur déterminant du bon fonctionnement administratif, engendrant ainsi une bonne rentabilité. Dans certains services et entités administratives malheureusement,  il y a une « race » du personnel qui n’est là que pour des critiques injustifiées, causant ainsi l’affaiblissement du lien socio-professionnel et socio-entrepreneurial, qui lui-même, une fois affecté ou atteint, n’est pas loin de la déchéance d’une entité quelle qu'elle soit. 

Le vivre ensemble que nous réclamons tous est généré par l’usage des mots modérés et courtois. Ne dit-on pas que l’insulte divise et la courtoisie socialise ? A bon entendeur salut !

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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