PND 2022-2026 : 6 500 milliards FCFA à rechercher auprès des bailleurs de fonds

Samedi 15 Janvier 2022 - 14:34

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le projet de loi du nouveau Plan national de développement (PND) 2022-2026, adopté par les deux chambres du Parlement les 13 et 14 janvier, a fixé ses dépenses d’investissement à 8 987 milliards FCFA. Alors que les ressources disponibles représentent 24% du coût global du programme, soit 2161 milliards FCFA, l’exécutif a annoncé qu’il va mobiliser ses principaux partenaires pour réunir le gap des financements (2/3).

L’Etat congolais mise essentiellement sur l’accompagnement de la Banque africaine de développement ou la Banque mondiale, y compris sur les retombées de l’accord de facilité élargie de crédit conclu avec le Fonds monétaire international qui s’étend de 2022 à 2024. Le gouvernement a promis de mettre en place une stratégie de financement à large spectre, incluant les ressources des partenariats public-privé et les financements innovants.

Lors du débat au Parlement, la ministre du Plan, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, s’est montrée rassurante sur la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources extérieures. En effet, a-t-elle expliqué, la mise en œuvre du PND devra être réservée aux seuls secteurs concernés par les programmes retenus dans les six secteurs mentionnés, en impliquant le secteur privé dans le financement, à travers une politique d’accompagnement efficace des Petites et moyennes entreprises, ainsi que les Petites et moyennes industries.

« Il y a une proportion acquise de 24% sur les fonds propres de l’État (…) Nous allons recourir au marché financier local et communautaire pour combler le gap des ressources. Le gouvernement compte sur le rôle du secteur privé national qui doit également contribuer au financement du programme », a développé la ministre du Plan devant les parlementaires.

Le programme quinquennal, à vocation économique, repose sur les activités agricoles, le numérique, le tourisme, l’immobilier, l’industrie et les Zones économiques spéciales. D’après le gouvernement, le montant du financement déjà acquis est constitué à 58,5% de ressources propres de l’État et à 41,5% de ressources extérieures attendues, soit 41% du coût global du PND 2022-2026.

Le nouveau PND dit de « deuxième génération » se veut un programme censé faire passer la République du Congo d’une économie de rente pétrolière à une économie nationale forte, diversifiée et résiliente. La transformation structurelle de l’économie nationale devrait permettre au pays d’être résilient face aux problèmes économiques, sociaux, de souveraineté et de protection de l’environnement. Au cours des cinq prochaines années, l’exécutif a promis d’assurer la reprise de la croissance à 5 ou 7% de moyenne annuelle, de créer des emplois, de réduire la pauvreté et l’importation des produits de base…

Répondant aux parlementaires sur l’efficacité et le suivi de la mise en œuvre du programme, la ministre a parlé de l’instauration d’un schéma de financement « suffisamment probant » concentré sur des activités porteuses. Il est également prévu, a-t-elle ajouté, la création d’un outil de suivi-évaluation « performant », grâce à des mécanismes placés sous la supervision du Premier ministre et l’adaptation du PND central en plans locaux de développement, avec l’implication des collectivités locales.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

La ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas/Adiac

Notification: 

Non