CAN 2021 : covid-19, premier adversaire des sélections africaines

Vendredi 28 Janvier 2022 - 12:52

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Depuis son coup d’envoi, le 9 janvier dernier au Cameroun, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) connaît plusieurs moments forts mais la pandémie à coronavirus tente de jouer le trouble-fête, bouleversant ainsi les calculs de certaines équipes qui en ont payé cash.

Outre les spectacles, le beau jeu, le fair-play ainsi que le professionnalisme qui caractérise la 33e édition de la CAN, le coronavirus aussi impacte fortement le déroulement de cette compétition dont le coup de sifflet final retentira le 6 février. A l’exception du pays hôte, le Cameroun qui jusqu’à présent ne subit pas encore de manière sévère la puissance de la pandémie à coronavirus, plusieurs autres nations participant à la compétition sont impactées par les effets de cette maladie.

Selon la charte de cette CAN qui se joue au Cameroun, toute équipe disposant de onze joueurs négatifs est obligée de jouer son match, même avec un joueur de champ dans les cages. Telle est la règle imposée par la Confédération africaine de football (CAF), sous peine de sanctionner un match raté par une défaite 2-0 sur tapis vert. Plusieurs nations font ainsi les frais.

 Jusqu’à présent, le pays qui a dramatiquement subi la colère de la pandémie à coronavirus est les Comores. Qualifiés pour la première fois de leur histoire aux 8es de finale de la CAN, les Cœlacanthes ont été décimés avant d’affronter, le 24 janvier, le Cameroun. Douze membres de la délégation dont les gardiens, les joueurs phares ainsi que les membres du staff ont été testés positifs. Parmi eux, le sélectionneur Amir Abdou, mais surtout les deux seuls gardiens, à savoir Moyadh Ousseini et Ali Ahamada, Salim Ben Boina étant blessé. Au terme du match, les Comores qui ont joué avec un joueur de champ au poteau ont été battues 1-2 par le Cameroun.

Depuis le début de la compétition, toutes les équipes ont déclaré des cas de covid-19 sauf le Cameroun. Une situation qui suscite l'interrogation, forcément. Le sélectionneur des Comores, Amir Abdou, s’est posé des questions sur la multiplication des cas dans son staff et sur l’absence de cas côté camerounais. « Franchement, ont-ils besoin de ça contre nous ? Ce qui est marrant, c’est qu’en faisant les tests, il prenait aussi des photos et avec un petit sourire, ce sourire qui te dit : il se passe quelque chose. Je l’ai déjà vécu. Le PCR peut devenir une arme supplémentaire pour un pays ou un club », a-t-il confié lors de la conférence d’après match.

En réponse à plusieurs critiques qui fusent sur la presse concernant le manque des cas de covid du côté de la sélection camerounaise depuis le début de la compétition, le président de la fédération, Samuel Eto’o, a tenté d’éclaircir les choses, le 25 janvier lors d’une conférence de presse. « Il est judicieux de rappeler à l’opinion publique que les tests covid des équipes prenant part à la CAN sont réalisés par un cabinet indépendant choisi par la Confédération africaine de football, le pays organisateur n’est pas impliqué dans la réalisation desdits tests, et n’est en rien concerné par les contaminations détectées et comptabilisées au sein des équipes participantes », a-t-il indiqué.

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Le joueur des Comores, Chaker Alhadhur, transformé en gardien contre le Cameroun/AFP

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