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De la nudité dans des clips, parlons-en !

Lundi 2 Mai 2022 - 12:05

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Si la perversion est l’écart social et regrettable entre le comportement souhaité et celui rejeté par nos bonnes mœurs, la pratique musicale d’aujourd’hui telle que les extraits publicitaires sont réalisés à travers des masses médias laisse à désirer. Ces clips, de plus en plus obscènes et indigestes aux yeux de nombreux amoureux de la bonne musique, deviennent une réelle dépravation des mœurs qui ne dit pas son nom.

Pour parler comme des musicologues et des amoureux de la musique saine, le clip musical est une réalisation multimédia principalement audio-visuelle et communément courte. Il joue le rôle d’un support de musique ou d’une chanson. Sa principale importance sociale est de mettre en évidence la plus belle chanson de l’artiste pour la faire découvrir au grand public et accroître sa vente. Mais hélas, on assiste maintenant à une perte de prérequis de la déontologie musicale. Au lieu d’éduquer, le clip embaume « l’environnement social » par ses insanités.

Le meilleur clip musical serait-il synonyme d’une nudité des danseurs et danseuses ? Et la partie du corps presque nue exposée n’a-t-elle pas de conséquences dans l’émergence des comportements inciviques tant décriés ? En réponse à ces deux questions, l’on peut, entre autres, dire que les clips tels que présentés aujourd’hui sont, d’une part, une désacralisation de l’intimité, et, d’autre part, une ouverture de la voie aux insanités sociales dont l’émergence de la prostitution. Le clip aujourd’hui est une perdition de sa valeur originelle contrairement à ce qu’il était dès son avènement vers 1894 aux Etats-Unis d’Amérique.

Il est gênant voire même malsain de regarder les clips aujourd’hui en famille. La gestuelle laisse à désirer, l’accoutrement faisant « transpirer » de l’impudicité avec des séquences obscènes, indigestes et très impropres à la vue. Il est regrettable de constater que les producteurs de ces clips pensent qu’ils participent à une bonne éducation alors que c’est une porte ouverte à la salissure sociale. Pire, par mimétisme, des jeunes, filles et garçons, ont tendance à copier de façon brute tout ce qu’ils voient dans un clip musical.

Un père de famille, au milieu de ses enfants, sera pris de honte à la vue de certains clips. Ce phénomène devient une épine dans le pied des structures nationales en charge de la moralisation sociale. Car enfant, jeune et vieux, l’on a tendance à assimiler le mal faire à une bienséance. Véritable quiproquo. Cessons avec ces clips qui sont une gestuelle hyper-sexualisée, très dangereux pour ces jeunes auxquels nous voulons inculquer une bonne éducation. Suivez mon regard !

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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