Interview. Lydie Pongault : « Nous avons atteint nos objectifs à l’issue du festival culinaire d’Owando »

Lundi 9 Mai 2022 - 15:15

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La présidente de l’association « Femmes de la Cuvette, vision et développement durable », Lydie Pongault, a exprimé aux " Dépêches de Brazzaville" son satisfecit pour avoir tenu le pari de la première édition du festival culinaire d'Owando. La conseillère du chef de l’Etat, cheffe de département de la Culture, des Arts et du Tourisme pense déjà à la prochaine édition pour laquelle elle devra nouer beaucoup de contacts pour mieux faire. Toutefois, Lydie Pongault témoigne sa gratitude à l’endroit des entreprises et personnalités l’ayant soutenue pour garantir la réussite de la première édition. Interview.

​Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B) : Vous avez tenu le pari de la première édition du festival culinaire d’Owando, en tant qu’organisatrice, quel sentiment vous anime?

Lydie Pongault (L.P) : Après sept jours de festival, j’exprime ma joie, avec le sentiment d’une mission bien accomplie pour cette première édition qui s’est tenue ici à Owando, chef-lieu du département de la Cuvette. Nous sommes ravis de ce que notre principal objectif de former les jeunes congolais dans l’art culinaire et de promouvoir le vivre ensemble est largement atteint.

L.D.B : Plus de 200 femmes et jeunes venus de tous les départements du Congo y ont pris part, quel a été votre secret d’avoir pu réunir autant de gens ici à Owando ?

L.P : Notre stratégie a été simple. En qualité de présidente l’association « Femmes de la Cuvette, vision et développement durable », lorsque nous avions décidé de réunir ces femmes et ces jeunes pour être formés en art culinaire ici à Owando, nous avions saisi les autorités locales et départementales d’où ils viennent, afin qu’elles nous sélectionnent ceux qui voudraient apprendre la cuisine professionnelle. Ces derniers ont été donc mis à notre disposition le plus simplement possible.

L.D.B : Pourquoi avoir initié une formation sur l’art culinaire au profit de ces femmes, alors que c’est ce qu’elles font au quotidien ?

L.P : C’est vrai qu’elles cuisinent d’habitude, mais il leur a fallu cet ajout parce que la cuisine est un métier en perpétuelle évolution. Ce module de formation a donc été nécessaire pour elles afin qu’elles adaptent notre cuisine aux réalités culinaires de nos jours, reconnues à travers le monde. C’est ainsi que nous avions mobilisé des spécialistes en la matière pour que ces dernières soient formées en tenant compte de l’évolution du monde culinaire.

L.D.B : Réunir ces femmes et jeunes à ici Owando est-il aussi pour vous une façon de promouvoir le vivre ensemble entre les Congolais ?

L.P : Evidemment! Et, je pense que nous l’avons réussi. Dans les coulisses du festival, une femme de la Cuvette m’a même témoigné sa joie après avoir passé une semaine dans la symbiose avec ses frères et sœurs venus des départements du Niari, de la Bouenza, du Pool, bref, de tout le Congo. Une cohésion sociale que cette maman n’a jamais vécue. Pour ma part, je lui ai juste répondu que c’était cela le vivre ensemble que prône le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, entre les Congolais, du nord au sud.

L.D.B : Que vise votre association en organisant ce festival culinaire ?

L.P : Nos objectifs sont multiples et sommes ravis de les avoir atteints. Il s’agissait, en premier, de réunir les jeunes en un seul endroit, autour de quelque chose, afin qu’ils se fassent des connaissances et découvrent leur pays. Car nombreux d’entre eux n’avaient pas encore été ici dans la Cuvette, encore moins à Owando. Tous étaient donc comblés lorsqu’ils ont découvert les villes d’Oyo, d’Owando et de Makoua, lors de l’excursion que nous avions organisée à leur endroit. Ils ont, par exemple, été émus de visiter la maison du défunt président Marien Ngouabi, au village Ombélé, situé à 12 kilomètres d’Owando, sur la route de Makoua.

L.D.B : Projetez-vous la seconde édition, si oui, dans quelle localité sera-t-elle organisée ?

L.P : Le festival culinaire d’Owando n’a pas été facile à organiser. Nous l’avions réussi grâce au soutien multiforme de quelques entreprises de la place et de bienveillants donateurs, lesquels ont mis la main à la patte pour que toutes ces personnes soient logées, nourries et déplacées. Nous leur témoignons notre reconnaissance pour cela. Notre ambition est de tenir la seconde édition, mais pour l’heure, rien n’est encore arrêté. Nous y travaillons pour organiser quelque chose d’autre d’excellent et de grand impact l’année prochaine.

Propos recueillis par Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Lydie Pongault interviewée par Les Dépêches de Brazzaville/ Adiac

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