Presse

Les médias congolais vivent depuis quelque temps des moments délicats de leur histoire. La situation est plus alarmante à la presse écrite où les difficultés risquent, si rien n’est fait dans les tout prochains jours, de paralyser le secteur.

A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de presse célébrée le 3 mai dernier, le régulateur des médias a tiré la sonnette d’alarme, annonçant la disparition d’une quinzaine de journaux locaux. Une triste nouvelle qui devrait émouvoir la conscience collective.

L’amenuisement des budgets destinés à régler les charges liées à la parution des journaux serait l’une des causes de cette situation accentuée par la double crise économique et sanitaire qui n’a pas épargné le Congo depuis plus de deux ans.

Nombre d’observateurs estiment qu’il est aberrant de croiser les bras devant l’extinction progressive des tabloïds dans le pays. L’ampleur du danger mérite une riposte rigoureuse afin de pouvoir mettre fin à cet état de chose. Ne dit-on pas aux grands maux, de grands remèdes !

L’une des solutions viendrait de l’octroi de l’aide à la presse qui peut découler des pouvoirs publics comme le cas du financement des partis politiques, ou des appuis financiers émanant des institutions régionales, continentales et internationales pour soutenir les éditeurs de journaux.

Les médias classiques demeurent stratégiques en particulier dans un contexte d’expansion fulgurante des réseaux sociaux. Ils possèdent l’avantage indiscutable de donner des nouvelles fiables, collectées, traitées et diffusées par des journalistes professionnels.

La disparition de la « grande presse » sera un coup dur pour la société étant donné qu’elle est un baromètre pour la paix, la sécurité et la démocratie. Dans le moment présent, soutenir la presse est un impératif.