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Quelque part dans le monde

Samedi 14 Mai 2022 - 16:09

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Comme cela se conçoit aisément ces derniers temps, ce sont encore les réseaux  numériques qui ont vendu la mèche avant l’heure. Ou peut-être à l’heure qu’il fallait. En fait toutes les mèches. À commencer par celle à partir de laquelle est allumée la flamme des couleurs, des cœurs et des envies. Et terminer par celle du dégoût, du désarroi et de la désillusion.

Quelque part, loin de là où elles ont vu le jour, de jeunes dames happées par les sirènes du bonheur facile sont tombées entre les mains de prédateurs inqualifiables. Le crime de la déshumanisation appris par cœur, ces hommes en ont fait des objets, non pas de plaisir mais d’humiliation. On peut dire de ces tristes personnages et de leurs partenaires venues d’autres quartiers du bout du monde, d’Afrique et d’Asie en particulier, qu’ils sont tous des drogués.

Faisons la part des choses. Pour ces prédateurs, la drogue est sans doute le moyen de dominer l’esclave en face, ils la prennent en connaissance de cause. Pour la victime, la marihuana est administrée de gré ou de force dans le seul dessein qu’elle sorte de sa condition d’être humain, devienne la bête immonde contre laquelle tous les sévices sont permis. Dans l’une des vidéos circulant sur le net, on a l’impression de voir s’activer des personnes consentantes.

Ces images d’apparence consentement de jeunes dames malmenées par leurs bourreaux par tous les moyens sont déroutantes. Est-ce vrai qu’à ce moment-là l’homme qui s’emploie ainsi réalise qu’il vit le jour lui également comme tout le monde sorti des entrailles d’une maman? Y a-t-il réellement consentement? Il est difficile de s’en faire une idée claire. Sauf que l’on peut s’appuyer sur quelques témoignages de rescapées de l’enfer.

Il y a quelques jours, un média d’Afrique centrale relayait le récit d’une « revenante ». Pour faire de son témoignage un acte de courage et un enseignement au profit de femmes comme elle qui seraient tentées par l’aventure d’outre-Méditerranée où les pétrodollars donneraient le tournis, elle a osé parler à visage découvert. «  Mes sœurs et mes frères, ne vous  laissez pas prendre au jeu des inconnus rencontrés sur les réseaux sociaux. J’en ai eu la triste expérience et vous le déconseille fortement, honnêtement, dignement. S’il vous plaît, restez chez vous! », prévient-elle. 

La jeune dame témoignait ainsi. Elle aussi avait été contactée en ligne, décida de partir de bonne foi, avant de réaliser que quelque part dans le monde, l’humain est encore chosifié comme jamais. Que dire? Tentons de créer les conditions d’une vie meilleure chez nous, les énergies pour y arriver ne manquent pas!

Gankama N’Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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