Somalie : la communauté internationale salue l'élection du nouveau président

Lundi 16 Mai 2022 - 15:45

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La communauté internationale a salué, le 16 mai, l'élection d'Hassan Cheikh Mohamoud à la tête de la Somalie, l'appelant à prendre en main les problèmes du pays paralysé depuis plus d'un an par une profonde crise politique.

Hassan Cheikh Mohamoud, 66 ans, déjà président entre 2012 et 2017, a été élu dimanche par les parlementaires somaliens, face au chef de l'Etat sortant, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo. Cette élection met fin à plus d'un an d'atermoiements et de crise politique autour de l'organisation du scrutin dans ce pays meurtri par l'insurrection des islamistes radicaux shebab et menacé par la famine après une sécheresse d'une ampleur historique.

Lundi, les Nations unies ont félicité le nouveau président ainsi que les instances politiques et sécuritaires somaliennes pour avoir assuré « une élection présidentielle ordonnée, paisible et sécurisée ». Dans un communiqué publié sur Twitter, la mission de l'ONU en Somalie a, par ailleurs, félicité Farmajo de "faire honneur à la tradition somalienne en acceptant immédiatement les résultats de l'élection et en exprimant son soutien à son successeur". 

Dans la région, le Kenya et Djibouti ont salué l'élection, de même que le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, s'est pour sa part dit impatient de travailler en étroite collaboration avec son voisin sur les intérêts bilatéraux et régionaux communs. L’Europe également a formulé ce vœu au moment où « la Somalie s'engage dans d'importants efforts de réconciliation, notamment entre les niveaux fédéraux et régionaux, de construction de l'Etat, de développement et de consolidation de la paix », a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Rappelons que l'annonce de la prolongation de deux ans du mandat de Farmajo par les députés en avril 2021 avait déclenché des combats à Mogadiscio, ravivant le souvenir des décennies de guerre civile qui avaient ravagé le pays après 1991. Ces derniers mois ont aussi été marqués par une rivalité au sein de l'exécutif entre Farmajo et son Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, qu'il avait chargé d'organiser les élections. Ces tensions ont profité aux islamistes radicaux shebab, affiliés à al-Qaïda, qui mènent une insurrection dans le pays depuis quinze ans. Ils ont ces derniers mois intensifié leurs attaques, menant notamment un double attentat dans le centre du pays le 24 mars (quarante-huit morts), puis un assaut d'envergure contre une base de la force de l'Union africaine (dix morts selon un bilan officiel).

Les autorités somaliennes attendent maintenant une réponse du Fonds monétaire international sur la poursuite d'un important programme d'aide financière, prévu pour s'arrêter automatiquement le 17 mai si une nouvelle administration n'est pas mise en place à cette date. Le gouvernement a demandé fin avril de repousser de trois mois cette échéance.

Le pays endure, en outre, l'une des pires sécheresses observées ces dernières décennies.

Julia Ndeko avec AFP

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