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Où sont passés des contrôleurs des prix ?

Vendredi 20 Mai 2022 - 16:04

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Ce billet d’humeur est un cri d’alarme et de désolation qui traduit des grincements de dents de la population face à la nonchalance des services du commerce qui laissent libre-cours à la flambée des prix quelque peu « sauvage » des marchandises.

Même des denrées alimentaires produites localement ont vu leurs prix augmentés sauvagement sur nos marchés. Une anarchie soigneusement orchestrée par des vendeurs ayant pour unique prétexte « la guerre entre la Russie et l’Ukraine ». Dans nos marchés domaniaux et d’autres de fortune, les acheteurs sont totalement à la merci des vendeurs mal intentionnés qui ne s’inquiètent de rien, puisqu’aucun contrôle des prix digne de ce nom ne leur est imposé. Et pourtant les contrôleurs sont bien là dans nos villes.

Toutes les marchandises ont vu leur prix galoper de façon extravagante. Même les produits importés arrivés sur le territoire national bien avant le déclenchement de ce « prétexte » de guerre ont des prix qui sont passés du simple au triple.

Si hier, une cheffe de ménage pouvait se rendre au marché avec 3 000 FCFA et avoir de quoi nourrir quotidiennement sa famille, aujourd’hui, c’est une chose impossible, car ce montant ne représente actuellement qu’un quart de kilo de viande-triple. C’est ce que le commun des mortels appelle maintenant « le manger par délestage ».

Les commis au contrôle des prix des marchandises ne manquent pas de stratégies pour mettre fin à cette anarchie qui s’éternise, car les textes et lois de la République leur permettent d’arrêter cette hémorragie qui ne dit pas son nom. Il y a eu un moment où dans des marchés, le ministère en charge des questions commerciales exigeait l’affichage des prix des marchandises et l’usage des balances commerciales ou encore l’utilisation de la mercuriale qui renseigne sur des prix.  Aujourd’hui, toutes ces choses ont disparu et chaque vendeur pratique des prix à sa propre guise sans être inquiété.

Si réellement c’est le conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine qui serait à l’origine de cette flambée des prix de marchandises, pourquoi certains produits dont les matières premières sont importées ont gardé des mêmes prix ?  A titre d’exemple, des prix des bouteilles de bière. « Avec cette allure-là, si rien n’est fait pour parer au plus vite, il serait difficile que ces prix redescendent », s’est exprimée une maman, cheffe de famille, sortant du marché de la Patience à Makayabou, dans le cinquième arrondissement de Pointe-Noire, Mongo-Mpoukou.

Contrôleurs des prix, agissez avec efficacité, sinon la situation deviendra insupportable et plus qu’amère. A bon entendeur salut !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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