Professionnalisation

Le Congo et l’Union européenne ont conclu, la semaine dernière, trois conventions de financement dont l’une concerne le projet de professionnalisation de la police. Une initiative salutaire qui témoigne de l’excellence de la coopération liant les deux parties.

D’un coût de cinq millions d’euros, soit environ trois milliards F CFA, le projet vise, entre autres, à garantir le respect des droits humains, lutter contre toutes les formes de torture et de traitements inhumains ou dégradants, améliorer les conditions de détention dans les commissariats. Ces objectifs sont conformes aux missions assignées aux unités de la police dans un Etat démocratique.   

Les femmes et les hommes chargés de veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens sont, en effet, confrontés à de nombreux défis parmi lesquels réprimer les délinquants qui écument les quartiers de nos agglomérations, appliquer la loi, sécuriser les frontières nationales, accomplir d’autres tâches régaliennes. Des missions difficiles qui requièrent un professionnalisme à toute épreuve.

En raison de la surpopulation dans les milieux carcéraux, la professionnalisation de la police est une approche encourageante. Elle prépare les agents à opérer dans le respect des règles du jeu pour éviter les actes contraires à la déontologie. Les arrestations, interpellations, interventions et autres modes opératoires devraient ainsi être menés avec minutie.

Il est question de réduire la marge d’éventuelles bavures policières à travers le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la force publique et amender leurs rapports de confiance avec la population. A la police congolaise de savoir tirer parti de ce partenariat technique pour améliorer sa capacité opérationnelle et redorer son blason.