Rétrécissement progressif de la rivière Djiri : LCDE demande à l’Etat de prendre ses dispositions

Vendredi 10 Juin 2022 - 12:30

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Le directeur départemental et d’exploitation Brazzaville-Pool de La Congolaise des eaux (LCDE), Paul Francis Ngombé, a alerté, le 8 juin, sur le risque d'occupation du périmètre sanitaire au niveau du point de captage d'eau qui entraîne la diminution des eaux.

« En ce qui concerne les dispositions, nous allons toujours vers l’Etat, on ne peut pas régler ce problème par la force, il y a des procédures. Nous ne pouvons pas débarquer sur ces sites et chercher à casser des maisons et autres, non ; nous passons toujours par l’Etat. Et nous saisissons cette occasion pour informer l’Etat, qu’il prenne ses dispositions », a fait observer le directeur départemental et d’exploitation de LCDE, Paul Francis Ngombé, au cours de la descente organisée par cette entreprise dont l’objectif premier était de présenter à l’opinion publique nationale les agressions foncières dont elle est victime. Des pressions exercées par des familles foncières et occupants anarchiques de tout acabit. Il s'agit donc de sensibiliser et rappeler à la population que  LCDE est délégataire par l’Etat de la gestion de son patrimoine hydraulique, ce qui de droit rend d’utilité publique ses périmètres fonciers. Enfin, il s'agit d'amener la population à respecter ses délimitations parcellaires et à cesser d’exercer sur ses sites des actes de vandalisme.

Paul Francis Ngombé a en conséquence lancé un vibrant appel à l’Etat congolais de prendre ses dispositions pour que l’usine soit protégée et si ce n’est pas le cas, les années qui viennent seront très difficiles pour la société. « Aujourd’hui, la rivière Djiri est en train de se rétrécir progressivement et c’est un danger permanent, parce que  cette usine de Djiri produit 70% de l’eau qui alimente la ville de Brazzaville. S’il y a des situations comme celle-ci, je vous assure que l’entreprise sera en difficulté, parce que cela risquera d’empiéter sur la production », a ajouté le directeur départemental et d’exploitation Brazzaville-Pool.

Interrogée par la presse, l’une des occupantes, Christelle Milandou, s’est exprimée en ces termes : « Ici, on est au quartier Manianga. Lorsque nous avions acheté des parcelles ici, il n’y avait que de l’herbe, c’était une brousse. Nous nous sommes dit, comme cet espace est vide, pourquoi ne pas l’occuper et créer un petit marché ici pour vendre. Tous nous savions que ce terrain appartient à LCDE, il y avait la plaque, on était déjà averti que cet espace appartenait à l’Etat. Si aujourd’hui on nous intime l’ordre de déguerpir, nous le ferons, nous ne sommes pas là à vouloir braver l’Etat. Cet espace lui appartient à l‘Etat ».

Notons qu’en mars 2019, LCDE avait effectué un travail d’identification de son patrimoine avec le cabinet Gestion du conseil management. Ce travail s’est poursuivi jusqu’en 2020, révélant l’existence de terrains appartenant à cette société, insidieusement spoliés par des personnes inciviques. Déjà à son époque, l’ex-SNDE avait perdu deux terrains à Brazzaville, suite à des actes de spoliation. A titre d’exemple, le terrain Kata-Kata, à Moungali III, dans la zone de l’hôtel « les Bougainvilliers », et le terrain de Mikalou (station à essence); les parcelles de terrain dans l’ancienne usine Fraigo à Loua ; une partie de la station de reprise de Moukondo (Jacques Opangault-Palmeraie Mbemba).

Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

1- Un marché à proximité du périmètre sanitaire 2- Un entrepôt d'essence à deux ou trois mètres de l'usine 3- La rivière Djiri

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