Nord-Kivu : Congo Peace Network condamne la reprise des violences

Mercredi 22 Juin 2022 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Oeuvrant pour la paix et la cohabitation pacifique à travers l’éducation civique et la promotion des droits humains, Congo Peace Network a condamné, le 20 juin derner à Goma, la reprise des violences dans la province du Nord-Kivu et attire l’attention du gouvernement, ainsi que de la communauté internationale sur la situation humanitaire précaire des personnes déplacées internes. 

 

 Congo Peace Network a rappelé, à travers  son coordonnateur national, Ghislain Kisenge, que c’est depuis trois décennies que la population des provinces de l‘est vit dans l’insécurité et la pauvreté à cause des guerres d’agression, ainsi que des activités des groupes armés locaux et étrangers. « En dépit de la présence en RDC depuis près de vingt ans d’une force de maintien de la paix des Nations unies, les zones d’insécurité et d’instabilité ne cessent de se multiplier avec la multiplication des groupes armés dont les raisons sont dues aux échecs de processus de démobilisation, de désarmement, de rapatriement et de réinsertion des combattants des groupes armés locaux et étrangers ainsi qu’à l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes graves des droits humains, comme c’est le cas avec le rapport mapping des Nations unies sur les crimes commis en RDC », a regretté ce réseau.

La conséquence de la politique de l’impunité

Pour Congo Peace Network, la récente résurgence du Mouvement du 23 mars (M23) et ses actions hostiles contre les Forces armées de la République démocratique du Congo et la population civile est la conséquence de la politique de l’impunité appliquée en faveur des groupes armés depuis le processus de Sun-City, en Afrique du Sud. C’est dans cette optique que Congo Peace Network voulait voir inscrite sur l’agenda des discussions de Nairobi entamées avec les groupes armés de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu, la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains, dont les déplacements forcés de la population civile.

Ce réseau attend que le gouvernement de la République mette la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains au centre de tout processus politique pour restaurer la paix dans les provinces de l’Est, notamment celles de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu. L'exécutif national est appelé aussi à créer les chambres mixtes spécialisées, en collaboration avec les Nations unies, pour poursuivre les auteurs des crimes du rapport mapping et ceux commis postérieurement, en vue de construire un processus de paix crédible qui va contribuer à restaurer la paix et la cohésion sociale à travers le pays.

La population congolaise est-elle, exhortée à rester mobilisée contre les acteurs multiples de la guerre et de la violence qui menacent la cohésion sociale au sein des communautés locales et cherchent d’en tirer profit pour accomplir leurs agendas politiques et criminels. Elle est invitée à dénoncer les appels à la haine et à la stigmatisation sur la base ethnique et tribale qui sont les outils de propagande de ceux qui profitent de l’économie de la guerre et des violences qui endeuillent l’est du pays ; et s’abstenir de tout acte de nature à porter atteinte à la vie et à la dignité humaine.

En outre, les Nations unies et l’Union africaine sont invitées à soutenir et appuyer la mise en place des chambres mixtes spécialisées pour poursuivre les auteurs des crimes du rapport mapping et ceux commis postérieurement, en vue de lutter contre l’impunité des violations des droits humains et contribuer à construire un processus de paix crédible qui va restaurer la paix et la cohésion sociale à travers le pays.

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non