Guerre de l’Est : le gouvernement invité à renforcer les capacités logistiques et matérielles des FARDC

Samedi 2 Juillet 2022 - 15:31

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Le 30 juin a marqué le soixante-deuxième anniversaire de l'accession de la République démocratique du Congo (RDC) à la souveraineté nationale et internationale. A cette occasion, le président Félix-Antoine Tshisekedi a fait une allocution à la Nation, comme le veut la tradition.

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a exposé le contexte dans lequel le pays a commémoré le soixante-deuxième anniversaire de son indépendance. L'actualité l'obligeant, il a félicité tous ceux qui ont contribué au rapatriement de la relique du premier Premier ministre, Patrice-Emery Lumumba, plus de soixante ans après son assassinat. Il s'est réjoui des regrets exprimés par le roi Philippe de Belgique, le 8 juin dernier, à l'esplanade du Palais du peuple ainsi que les excuses présentées par le Premier ministre belge, Alexandre De Croo, à Bruxelles. Le chef de l'Etat a affirmé que les relations  entre les deux pays sont parfaites, surtout avec la restitution du masque Kakungu au peuple Suku.

S'agissant de la question sécuritaire qui inquiète la nation tout entière, le président de la République s'est montré plus ferme sur deux options à privilégier pour y mettre fin définitivement. Il s'agit des options diplomatique et militaire. Sur le plan diplomatique, tout en condamnant les auteurs de ces agressions, il a rappelé que la RDC étant victime a obtenu le soutien des diverses instances internationales et régionales. Quant au déploiement d'une force régionale composée des troupes des pays membres de la Communauté d'Afrique de l'est dont la RDC a adhéré récemment afin de contribuer à l'éradication définitive des violences et de l'insécurité, le chef de l'Etat a dit avoir exigé et obtenu la non-participation du Rwanda en raison de son engagement aux côtés du groupe terroriste M23.

Pour les groupes armés ayant déposé les armes à l'issue des consultations de Nairobi, le commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la police nationale congolaise a dit qu'il n'y a aucun cahier des charges dans lequel est prévue une éventuelle intégration automatique dans les forces de sécurité, moins encore, une quelconque demande d'amnistie pour des crimes imprescriptibles. Le chef de l'État a, par ailleurs, vanté les résultats de l'état de siège grâce auquel des réseaux de trafic illicites d'armes et des minerais ainsi que de ravitaillement de certains groupes armés ont été anéantis.

Quant aux efforts et prouesses des éléments des FARDC, il s'est incliné, dans son discours, devant la mémoire des combattants tombés au front et a félicité leur bravoure tout en leur renouvelant sa confiance. Antoine-Félix Tshisekedi a, par ailleurs, invité la jeunesse congolaise à s'enrôler massivement dans les FARDC et dans la police nationale. Il a exhorté le gouvernement de la République à renforcer les capacités logistiques et matérielles des forces de défense et de sécurité nécessaires pour soutenir leur montée en puissance.

L'occasion était également propice pour le garant des institutions de rappeler les efforts fournis par le gouvernement Sama Lukonde, lesquels ont permis l'amélioration des fondamentaux macro-économiques ayant abouti à l'augmentation significative des réserves de change, l'appui à la gratuité de l'enseignement primaire, l'amélioration des salaires de l'ordre de 30% en moyenne pour les fonctionnaires, les militaires et policiers, l'amélioration du système de retraite des agents publics de l'État ainsi que le financement du processus électoral.

Concernant le Programme de la couverture de la santé universelle, le président de la République a exhorté le Premier ministre et le ministre sectoriel à tout mettre en œuvre, dans un délai aussi court, pour l'effectivité dudit programme, qui va débuter à Kinshasa pour ensuite s'étendre sur l'ensemble du territoire national.

C'est par une note d'espoir que le chef de l'État a souhaité une bonne et heureuse fête de l'indépendance à tous ses compatriotes.

 

 

Alain Diasso

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