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Quel rôle pour les nouveaux conseillers dans le développement local ?

Jeudi 14 Juillet 2022 - 13:30

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Les élections locales du 4 et 10 juillet mettaient en lice 1627 candidats pour conquérir 1157 sièges. Parmi les nombreux défis qui attendent les hommes et les femmes conseillers locaux demeurent les préoccupations des concitoyens.

La population devra-t-elle se contenter des effets d’annonce de campagnes, des promesses et des dons ? Les nouveaux conseillers locaux pourront-ils impulser une nouvelle dynamique, rompre avec les anciennes pratiques pour relancer le développement local social efficient et investir dans des actions locales durables ?

Les élus locaux sont des acteurs clés du développement local qui ne dépend pas de l’action d’un seul élu mais de l’ensemble des élus locaux, qui influencent à l’occasion des votes les décisions du Conseil départemental ou municipal sur les affaires de leurs circonscriptions administratives, conciliant ainsi les priorités locales aux priorités nationales.

Les responsabilités et devoirs des conseillers locaux ne pourront s’exercer que dans le respect et les limites des textes qui régissent notre État et leurs fonctions. Au-delà̀ de ces attributions, les élus locaux font preuve de solidarité toutes les fois qu’ils s’engagent personnellement et généreusement au bénéfice de l’intérêt général.

Au sortir des élections locales, les conseillers locaux dotés de fonctions officielles devront tirer les leçons du manque de résilience de nos territoires depuis la crise liée à la covid-19. Au regard des effets de la guerre en Ukraine, « compter sur soi et produire chez soi », il est temps de s’approprier la logique du New Deal de l’Afrique à travers des partenariats gagnants-gagnants en cohérence avec le Programme national de développement 2022-2026 pour effectuer des actions locales non dispersées.

Créer les conditions d’une démocratie locale participative, développer des stratégies de croissance locale permettront de tirer profit des opportunités commerciales futures de la Zone de libre- échange continentale africaine et des projets intégrateurs de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

Les élus locaux devront peser de tout leur poids pour que les conseils locaux mettent en œuvre de nouveaux dispositifs en vue du recouvrement des recettes locales, chercher des solutions alternatives aux subventions de l’État et soutenir les initiatives capables d’augmenter le pouvoir d’achat de la population en développant le capital humain. Il serait opportun que les conseillers privilégient les outils de gestion locale (la création des services publics de proximité, association locale, société mixte, etc.) dans la mise en œuvre de leurs actions collectives. Il s’agit de s’approprier le contrat de partenariat public-privé comme mode de gestion du service public local et outil innovant de financement.

En jouant le rôle de vendeur-représentant-placier par la recherche de financement, les élus locaux devront s’inspirer des pays voisins, se servir des outils de la décentralisation comme la coopération décentralisée et s’ouvrir à un esprit de co-construction pour le pilotage des projets. Pour ce faire, intégrer le principe selon lequel l’enjeu majeur du futur des villes et le développement des villes inclusives durables se construit par tous et pour tous.

 

 

 

Par Jolyne Kibongui

Légendes et crédits photo : 

Jolyne Kibongui/DR

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