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Disons-le clairement …

Dimanche 31 Juillet 2022 - 19:28

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Oui, disons-le clairement même si cela ne saurait plaire à tout le monde : Les Dépêches de Brazzaville et Le Courrier de Kinshasa ne sont pas et ne seront jamais un champ de bataille sur lequel les Grands de ce monde s’affrontent à coup de Tribunes ou d’Interviews agressives. Si nos deux grands médias quotidiens continueront de rendre compte de façon objective à leurs lecteurs des tensions qui dressent les uns contre les autres, l’Europe, la Russie, les Etats-Unis, la Chine et autres grands acteurs de la scène mondiale, ils ne seront en aucun cas des instruments au service de l’une ou l’autre de ces puissances.

 

Si nous évoquons ici cette question et la formulons de façon très directe c’est parce que la guerre que se livrent depuis près d’une année, en Europe de l’Est, la Russie, l’Ukraine et le Camp occidental tend à se déplacer diplomatiquement vers le Grand Sud, l’Afrique notamment, et que, de ce fait, le terrain médiatique devient jour après jour un espace stratégique sur lequel les belligérants s’affrontent, comme nous ne cessons de l’écrire, à fleurets plus ou moins démouchetés. Nous en avons nous-mêmes la preuve et en subissons les effets chaque jour qui passe alors même que nous avons précisé de façon claire et à de hauts niveaux diplomatiques que nous ne nous laisserons manipuler en aucun cas par l’un ou l’autre de ces camps.

 

Que l’Afrique en général et le Bassin du Congo en particulier redeviennent des cibles prioritaires pour les Grands de ce temps, sur le terrain médiatique comme sur le terrain économique, n’a rien de surprenant ni d’ailleurs de choquant étant donnée la place croissante que le continent occupe sur le plan stratégique mondial. Mais que ces mêmes Grands tentent d’attirer dans leur camp cette vaste partie du globe terrestre pour renforcer leur position dans les conflits en cours ou en préparation est une erreur historique qui  pourrait bien leur coûter cher à brève échéance pour la simple raison que cette action rappelle le passé douloureux de la colonisation. Un temps certes révolu, mais dont les blessures demeurent fortes comme viennent de le démontrer la venue du roi des Belges en République démocratique du Congo et du président français Emmanuel Macron au Cameroun.

 

Pour dire les choses de façon encore plus claire, les colonnes de nos deux quotidiens sont ouvertes à celles et ceux qui veulent contribuer de façon objective et positive aux avancées de ce début de millénaire; elles sont en revanche fermées à celles et ceux qui veulent mettre le monde médiatique au service de leurs ambitions. Une logique en parfait accord avec le principe de l’objectivité qui gouverne notre métier de journalistes.

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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