Interview. Stéphanie Mouanga-Yidika : « Le Congo devrait améliorer son système sanitaire »

Jeudi 4 Août 2022 - 19:19

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Elève sortant cette année de la 38e promotion à la Faculté des sciences de la santé (FSSA) du Congo Brazzaville, Stéphanie Mouanga- Yidika a opté pour la médecine générale, après ses études universitaires. Actuellement en service au centre médical Dr Mouanga-Yidika et la clinique Saint-Noé, elle nous partage son expérience dans cet entretien.

Les Dépêches du Bassin du Congo (LDBC) : Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre travail au quotidien ?

Stéphanie Mouanga- Yidika (S.M.Y) : Mon travail au quotidien consiste en la prise en charge globale d’un patient que ce soit dans son suivi, dans la prévention d’une maladie, dans les soins ainsi que dans le traitement de ladite pathologie.

L.D.B.C: D’une manière générale, quel regard portez-vous sur la médecine générale au Congo Brazzaville ?

S.M.Y : Répondre à la question du regard sur la médecine au Congo est difficile parce que comme plusieurs pays en Afrique, le Congo Brazzaville ne bénéficie pas d’un plateau technique pouvant répondre à la demande des différentes maladies.

LD.B.C : Quelles sont les pathologies que vous traitez couramment ?

S.M.Y: les médecins généralistes reçoivent plusieurs personnes avec plusieurs pathologies différentes, les maladies courantes souvent sont retrouvées chez les médecins spécialistes. Un neurologue, par exemple, vous parlera plus des accidents vasculaires cérébraux (AVC) tandis qu’un cardiologue pourra vous parler d'insuffisance cardiaque.

L.D.B.C: Comment secourir mon collègue de service qui fait un malaise cardiaque avant de le transporter à l’hôpital ?

S.M.Y : Il faut commencer par s’assurer qu’il s’agit bien d’un malaise cardiaque. Sinon, pour porter secours, le premier geste c’est la position latérale de sécurité. Cela se fait en plusieurs étapes parmi lesquelles :-Agenouillez-vous à côté du patient. Ecartez le bras le plus proche de vous et placez-le en angle droit, la paume de la main tournée vers le haut. Saisissez le bras opposé au niveau du poignet. Croisez-le devant la poitrine. Etendez les jambes du patient l’une à côté de l’autre. Tournez le patient vers vous en le saisissant simultanément à l’épaule et à la hanche. Le ventre est dirigé vers le sol et s’appuie sur votre cuisse, Pliez le bras et la jambe supérieure du patient. Inclinez légèrement sa tête vers l’arrière, bouche ouverte vers le bas.

L.D.B.C : Confirmez-vous cet adage qui dit : « Tout homme en bonne santé est un malade qui s’ignore » ?

S.M.Y : Cela est vrai parce qu’il y a des maladies qui évoluent à bas bruit, d’autres qui ont une période assez longue d’incubation avant de se manifester.

L.D.B.C : Un dernier mot ?

S.M.Y : Le conseil que je peux donner à la population congolaise, c’est que toute fièvre ne veut pas dire paludisme. Nous sommes en zone d’endémie palustre, c’est vrai. Cependant, chaque fois que vous faites de la fièvre, ce n’est pas toujours le paludisme. Consultez parce que vous pouvez passer à côté de quelque chose de grave.

Propos recueillis par Divine Ongagna

Légendes et crédits photo : 

Photo: Dr Stéphanie Mouanga-Yidika

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