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L’Histoire retiendra …

Lundi 15 Août 2022 - 9:09

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Oui, n’en doutons pas, l’Histoire, la grande Histoire retiendra le fait que ce 15 août 2022, soixante-deux ans donc après son accession à l’indépendance, le Congo s’affirme comme l’un des pays les plus stables et donc les plus fiables de l’immense continent africain. Alors, en effet, que tout autour de lui les tensions ethniques, religieuses, économiques ne cessent de s’aggraver comme on le voit au Cameroun, en République démocratique du Congo, en Centrafrique, Brazzaville a envoyé un signal fort à la communauté mondiale en conduisant dans la paix, ces six derniers mois, les échéances électorales sur lesquelles repose aujourd’hui toute démocratie digne de ce nom : élection présidentielle, élections législatives, élections locales.

 

Certes rien n’est jamais définitivement gagné dans les sociétés humaines, surtout dans le temps que nous vivons où les nouvelles technologies sont loin, bien loin d’être maîtrisées par les Etats et les gouvernements, mais le Congo a entre les mains tous les outils nécessaires pour franchir une étape décisive sur la voie de l’émergence. Doté d’un pouvoir fort mais respectueux de l’Etat de droit et d’institutions démocratiques du haut en bas de  l’échelle sociale, ayant su négocier avec les institutions financières internationales des accords de long terme en vue du règlement de sa dette publique, doté d’une jeunesse ambitieuse et ouverte sur le vaste monde, possédant d’immenses ressources naturelles non encore exploitées, il détient tous les atouts nécessaires pour franchir les obstacles dressés sur sa route comme sur celle de tous les pays de l’ancien Tiers-monde.

 

Tel est bien, d’ailleurs, le sens du message à la Nation que le président Denis Sassou N’Guesso a adressé dimanche soir à la nation congolaise en faisant valoir le capital naturel, humain, social, culturel que détient le Congo et en demandant au peuple congolais de se mobiliser pour aller de l’avant. Un message que nous publions ici même dans son intégralité et qui s’inscrit parfaitement dans le contexte très positif que les grands scrutins des six derniers mois viennent de confirmer sans la moindre ambiguïté.

 

Plus le temps passe plus il devient évident que le Congo est perçu par les puissances extérieures comme l’un des pays les plus sûrs du continent. Avec, au cœur de leurs analyses, le rôle aussi important que discret joué par Brazzaville dans la prévention et la gestion des crises qui menacent aujourd’hui la paix en Afrique. Mais aussi l’idée qui fait lentement mais sûrement son chemin dans la sphère diplomatique selon laquelle la capitale du Congo pourrait devenir la capitale de l’Union africaine si, par malheur, Addis-Abeba se trouvait submergée par la violence qui menace aujourd’hui très directement l’Ethiopie et la Corne de l’Afrique.

 

N’allons pas plus loin dans l’anticipation des évènements à venir, mais observons avec la plus grande attention les liens qui se nouent aujourd’hui entre la République du Congo, les Etats et les gouvernements africains, les puissances extérieures au continent, les institutions de la gouvernance mondiale. Elles pourraient bien, en effet, nous réserver quelques bonnes surprises dans les semaines et les mois à venir.

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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