Genre : des femmes s’imprègnent des techniques de valorisation de l’eau et l’agriculture

L’initiative vise à optimiser les performances techniques, la qualité du service, le rétablissement de l’équilibre financier pour rentabiliser les investissements. L’atelier contribue à renforcer la coopération intersectorielle ainsi que la place de la femme dans les secteurs de l’eau, de l’agriculture, et du climat. Les acteurs des secteurs eau et agriculture vont s’informer sur la valorisation des bonnes pratiques sensibles au genre afin de jouer leur partition à la résilience climatique et au développement économique.  

De même, ils apprennent les stratégies d’associer les collectivités locales à la gestion des services afin de promouvoir l’accès à l’eau pour tous. Le directeur général de l’Intégration de la femme au developpement s’est réjoui de la rencontre qui, selon lui, contribue à relever les capacités managériales de la femme, à réduire les inégalités des sexes et à autonomiser les femmes.

« En République du Congo, les femmes représentent 52% de la population. La population active agricole est estimée à 300 000 personnes dont 70% soit 210 000 sont des femmes. (…) La gestion de l’eau permet d’améliorer la gestion durable à des fins agricoles. L’initiative permet d’intégrer et de valoriser le genre dans les plans et stratégies sectorielles de l’eau, de l’agriculture et du climat », a indiqué Alain Hypolithe Issié, directeur général de l’intégration de la femme au developpement.  

En 2019, le Congo a élaboré une feuille de route ayant pour base la gestion intégrée des ressources en eau (Gire) en Afrique centrale. Cette feuille de route a pour objectif la promotion et la mise en valeur des ressources en eau, le renforcement du cadre juridique et institutionnel ainsi que les plans nationaux pour prévenir la pollution.

Depuis 2020, l’organisation Global Water Partnership-Afrique central (Gwp-CAF) implémente le programme d’appui water, climate, developpement and gender program qui se propose de réaliser l’égalité des sexes dans la planification et le developpement des investissements résilients au climat dans les secteurs de l’eau.

Au Congo, le gouvernement a inscrit les questions d’eau et d’agriculture au centre de la problématique de changement climatique, dans la contribution déterminée au niveau national révisée en 2021. Il a fait du secteur de l’agriculture un des axes prioritaires dans son Plan national de développement 2022-2026.

« Global Water Partnership-Congo a sollicité l’appui du Gwp-CAF pour mener une étude de cas au Congo et renforcer les capacités en genre des acteurs institutionnels afin de valoriser les bonnes pratiques sensibles au genre dans les secteurs eau et agriculture pour la résilience climatique et le developpement économique », a indiqué Diddas Amboulou, président du PNE-Congo.