COP27 : le photographe Baudouin Mouanda expose sur le pavillon de l’OIF

Samedi 5 Novembre 2022 - 12:30

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Récent lauréat du Prix Roger Pic–SCAM 2022 en France, le Congolais Baudouin Mouanda exposera en Egypte ses œuvres inspirées des intempéries survenues ces dernières années en Afrique, dues au changement climatique.

Affiche "Ciel de saison" de Baudouin Mouanda, participation à la COP27 sur le Pavillon de la Francophonie à Charm el-Cheikh, en ÉgypteLe Congolais sera présent sur le pavillon de la Francophonie à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre, à l’occasion de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat –COP27.

La participation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) répond à la préoccupation face à l’urgence climatique et le réchauffement de la planète. De plus en plus d’artistes prennent le parti de diffuser un message, souvent très engagé, en faveur de la protection de la planète.

Dans le cadre de la COP27, l’OIF présente plus de soixante-dix initiatives et innovations climatiques y compris dans le domaine culturel. Les organisateurs affirment que les créateurs ont un impact sur le climat. De ce fait, ils placent en avant des activités qui mettent en exergue leurs contributions contre les changements climatiques.

Parmi les quatre-vingt-huit États et gouvernements membres de la Francophonie qui y sont parties prenantes pour défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources, Baudouin Mouanda donnera à voir des photographies rappelant à tout un chacun la nécessité de préserver et de respecter l’environnement, sous peine de représailles à craindre du changement climatique. Un procédé pour faire valoir son action climatique en provenance du Bassin du Congo.

Présent pendant toute la durée de la COP27, Baudouin Mouanda participera, d’une manière interactive et dynamique, à la table ronde dédiée  à la connexion  entre culture et développement durable. Il présentera une sélection de sa série « Ciel de saison », composée d’œuvres visuelles percutantes, qui illustre les effets dévastateurs de la montée des eaux à  Brazzaville.

Cette année, l’OIF a soutenu les créateurs engagés dans des pratiques nouvelles de  production en identifiant des alternatives durables. Ainsi, elle a mené des formations, entre autres, à Abidjan ou à Bamako, pour sensibiliser des femmes artistes, en l’occurrence des marionnettistes, aux enjeux de la transition écologique.

À propos de cette exposition, les sujets sur les photographies confient : « Ici on ne dort pas, les érosions nous font peur»,  « Lorsqu’il fait chaud, on ignore ce qui nous attend le lendemain ». « Les saisons ont changé, les menaces des pluies sont permanentes quand le vent incite les arbres à bouger ». « Les feuilles et la poussière épaisse qui tombent sur les toitures appellent les habitants à la vigilance ». «Lorsque, la nuit, le tonnerre agite le ciel, personne n’ose s’enfermer dans la maison ; au contraire, tout le monde se retrouve dehors à observer le ciel ...»

On voit les nuages se déplacer, les étoiles disparaître, on sent des précipitations à l’approche. Chacun essaie de deviner l’ampleur de la menace de pluie car, qu’elle soit grande ou petite, elle n’est pas la bienvenue dans certains quartiers de Brazzaville. Enfants tout comme adultes, chacun se trouve un semblant de pelle pour évacuer le sable qui envahit les habitats. On tente, en creusant à l’aide de seaux ou de casseroles, de former un passage pour que se déversent les trombes d’eau, même s’il n’est pas évident de faire barrage à la force de la pression des eaux.

Quant aux vieux qui ont passé toute leur vie à travailler, à préparer leurs retraites, et à bâtir leur maison, leurs efforts paraissent vains. Ils récupèrent le reste de leurs biens, les grilles, les planches, les tôles ... même s’ils ne savent plus où aller. Ils abandonnent leurs demeures, qui sont envahies par des eaux ensablées. Ils pointent le doigt au ciel, aux saisons. C’est “Dieu qui seul sait”. Malheureusement, on ne peut pas s’opposer aux phénomènes de la nature, ils ont aussi leurs caprices. 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

L'affiche de "Ciel de saison" de Baudouin Mouanda, participation à la COP27 sur le pavillon de la Francophonie à Charm el-Cheikh, en Égypte

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