COP27 : le président français appelle à une refonte des mécanismes de solidarité en faveur des pays en développement

Mardi 8 Novembre 2022 - 11:57

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« L’urgence climatique est bien là, elle n’est pas pour demain », a fait savoir le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, depuis la tribune de la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte. Il estime que la guerre en Ukraine ne devait pas prendre le pas sur la lutte contre le réchauffement climatique, et a appelé à une refonte des mécanismes de solidarité en faveur des pays en développement.

Pour Emmanuel Macron, « le climat ne saurait être la variable d’ajustement de la guerre lancée par la Russie sur le sol ukrainien ». Il l' a affirmé,  le 7 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte, où sont réunis depuis dimanche des chefs d’État et de gouvernement du monde entier pour la COP27. « Nous ne sacrifierons pas nos engagements climatiques sous la menace énergétique de la Russie », a-t-il ajouté, avant d’ insister sur l’importance de tenir les engagements pris lors de la dernière COP, à Glasgow, en Écosse, et réaffirmant l'importance du plan européen de réduction des émissions à hauteur de 55 % de baisse pour 2030. Ce qui va reposer, selon lui, sur la sobriété énergétique, le développement accéléré des énergies renouvelables ou  encore l’accélération du nucléaire pour compenser la baisse de l’utilisation des énergies fossiles.

Pour la refonte des mécanismes de solidarité pour les pays en développement

Le chef de l'Etat français a également appelé à une refonte des mécanismes de solidarité en faveur des pays en développement. En 2009, les pays développés, plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, s'étaient engagés à verser 100 milliards d'euros par an aux pays du Sud, les plus affectés par les changements climatiques, à partir de 2020, pour les aider à lutter contre le réchauffement climatique. Un objectif loin d'être atteint. « Nous devons aller plus loin que les 100 milliards […]. Nous ne pouvons nous en sortir que par une recomposition de nos mécanismes de solidarité publics, privés », a-t-il indiqué. Alors que le débat sur l'aide financière aux États les plus vulnérables grossit à la COP27, pour Emmanuel Macron,  « les Européens payent » mais « on est les seuls à payer ».

Il appelle donc à  « mettre la pression sur les pays riches non européens, leur direvous devez payer votre part ». Il a tenu ces propos lors d’un échange avec des jeunes Africains et Français engagés pour le climat. « Il faut qu'on ait les États-Unis et la Chine qui soient vraiment au rendez-vous en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de solidarité financière », a-t-il insisté. 

Noël Ndong

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