Interview. Mavi Diabankana : « Je lis beaucoup pour affiner ma plume et la rendre appréciable »

Jeudi 8 Décembre 2022 - 20:01

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

A 26 ans, Mavi Diabankana est l’une des figures qui, discrètement, fait la fierté de la littérature congolaise. Il vient d’être primé pour sa plume majeure dont il nous dévoile l’actualité. Entretien.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Quelles sont vos œuvres et où peut-on les trouver ?

Mavi Diabankana (M.D.) : J’ai publié jusqu’ici trois ouvrages, dont deux essais ("Études et optimisme, une combinaison rassurante", Éditions Darash, novembre 2018 ; "Refaire l’image", Éditions Kemet, mars 2021), et un recueil de nouvelles ("Boîte noire", Éditions Kemet, septembre 2022). Ces ouvrages, notamment les deux derniers, sont disponibles en librairie, à la FNAC et sur le site de vente d’Amazon.

L.D.B.C. :  Que nous revèle "Boîte noire", votre dernière œuvre ?

M.D. : "Boîte noire" est mon premier recueil de nouvelles. Il est préfacé par l’écrivaine française Annabelle Roussel que je salue chaleureusement. À travers ses quatre textes, "Boîte noire" ou "Logis des fresques satiriques" renseigne d’un temps : le nôtre. Sur le fleuve de la narration, ses textes charrient de lancinantes préoccupations, à l’instar du rapport de l’homme au divin qui fonde toute croyance ; des déboires universitaires ; la mutilation des intelligences africaines ; la fragilisation des espérances endogènes des jeunes ; le travestisme mental… Le tout vient se jeter dans l’immense torrent de réflexions dans lequel je plonge le lecteur.

L.D.B.C. : Tu viens d’être lauréat d’un prix littéraire, peux-tu nous en parler ?

M.D. : Évidemment, je suis classé troisième parmi douze lauréats, sur cinquante-sept candidats de tous les horizons qui avaient concouru au Prix littéraire 2022 du festival Brunch Littéraire. C’est un festival des littératures africaines. Il est important de signaler, en passant, qu’un autre congolais, Fred Arthur Mouanda, en est aussi lauréat. Il est classé  onzième.

Le festival a eu lieu les 3, 4 et 5 novembre 2022 à Nantes, en France. Le thème de cette septième édition était "Construire une identité, écrire le soi". En effet, un appel à textes avait été lancé du 14 juin au 15 septembre dernier par l’association Asprobir, organisatrice du festival Brunch littéraire, en partenariat avec les Éditions+. J’y avais répondu en soumettant mon texte à quelques jours de la clôture, intitulé " L’Afrique le hante, elle lui colle à la peau". Courant octobre, j’avais reçu un mail qui notifiait mon succès. J’en suis fier et je tiens à remercier les organisateurs pour l’intérêt porté à mon texte.

Les textes retenus figurent dans le recueil de nouvelles intitulé "Narrer le quotidien, le temps à vol d’oiseau", publié aux Editions+, à Paris, en France.

L.D.B.C. : Quelle est la particularité de votre texte ? 

M.D. : Difficile de me mettre à la place du jury pour dire, avec justesse, les critères qui ont conduit au choix de mon texte parmi tant d’autres. J’avoue qu’en matière d’écriture, je lis beaucoup pour justement affiner ma plume et la rendre appréciable.

Propos recueillis par Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

L'écrivain Mavi Diabankana/Adiac

Notification: 

Non