Zones humides : les Congolais invités à protéger les lieux de contact entre la terre et l’eau

Mercredi 1 Février 2023 - 17:25

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Dans le cadre de la célébration chaque 2 février de la Journée mondiale sur les zones humides, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a lu une déclaration dans laquelle elle demande aux citoyens et à tous les acteurs de la société de prendre conscience de la nécessité de préserver et de restaurer les différentes zones humides du pays.

La ministre Arlette Soudan-Nonault a indiqué que tout en associant les communautés et les entreprises aux phases de planification et de mise en œuvre, ainsi que les autorités locales, il faut nettoyer les zones humides dégradées des débris, déchets, résidus et espèces invasives qui s’y trouvent, réimplanter la végétation et la faune, aménager les accès et faire preuve de vigilance quant aux tentatives d’intrusion indésirables d’activités humaines polluantes. Elle a estimé que ce n’est qu’au prix de cet engagement politique, solidaire et citoyen que pourront être préservés ces inestimables puits de carbone bleu que sont les zones humides.

 Selon la ministre, les zones humides jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets néfastes. Les tourbières à elles seules, par exemple, retiennent 30% du carbone atmosphérique de la planète, soit deux fois plus que les forêts.

« Les zones humides sont des lieux d’échange entre les mondes aquatique et terrestre, cet écosystème particulièrement précieux et fragile inclut chez nous au Congo les tourbières, les lacs, les rivières, les marécages, les plaines d’inondation, les étangs de pisciculture et d’aquaculture, mais aussi les mangroves, les lagunes et les estuaires. Essentiels dans le cycle de l’eau, du carbone et des éléments nutritifs, ces lieux sont aussi des réservoirs uniques de la biodiversité. 40% des espèces mondiales vivent et se reproduisent dans ces zones humide », a-t-elle expliqué.

Elle a déploré le fait que les zones humides qui sont considérées comme l’écosystème le plus précieux au monde de par les fonctions vitales qu’elles exercent sont aujourd’hui parmi les plus menacées. En effet, 64% d’entre elles ont disparu au cours du siècle écoulé et cette régression aussi accélérée qu’inquiétante est avant tout due à l’activité humaine. L’urbanisation sauvage, l’exploitation forestière et minière incontrôlée, le drainage, l’ensablement, la pollution d’eau, la surpêche, les pesticides toxiques, l’assèchement pour les besoins de production agricole ou énergétique contribuent chacun à sa manière à la détérioration et à la disparition des zones humides et de la biodiversité qu’elles recèlent.

« Chez nous, au Congo, si les tourbières de la Cuvette centrale et leurs 30 000 gigatonnes de carbone capturé sont encore relativement intactes, une grande vigilance s’impose pour éviter qu’une exploitation forestière, agricole, pétrolière, gazière ou minière non maÏtrisée et peu soucieuse de l’environnement porte atteinte à leur intégrité », a averti Arlette Soudan-Nonault.

Célébrée depuis maintenant 52 ans, la journée mondiale sur les zones humides, placée cette année sur le thème « Revitaliser et restaurer les zones humides dégradées », est une occasion qui devrait permettre à la population d’appliquer au quotidien les bonnes pratiques de préservation et de restauration des zones humides.

 

 

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Arlette Soudan-Nonault/Adiac

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