Musique : les Mamans du Congo dévoilent « Kikento »

Vendredi 24 Mars 2023 - 12:04

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Sorti le 3 mars sur toutes les plateformes de téléchargement, « Kikento », qui signifie le pouvoir au féminin, est un manifeste pour l’émancipation de la femme congolaise porté par le charisme de la chanteuse Gladys Samba.

 

 

Sur les lignes d’une basse puissante de Mel Malonga mariée aux notes oniriques des percussions, à la croisée des mondes entre les rythmes folkloriques congolais, en passant par le rap et l’afrobeats, les Mamans du Congo chantent à travers leur nouveau Ep la liberté, l’indépendance, la modernité, les traditions. Avec "Kikenko", elles offrent une vision alternative du futur du Congo et de l’Afrique tout entière où les femmes ont le pouvoir et la détermination de changer leur destin. Engagé dans la lutte pour les droits des femmes et leur autonomisation, le combat féminin congolais appelle à renouer avec le travail ancestral en cultivant les terres, dont les ressources sont toujours exploitées sans partage par les multinationales étrangères.

Cet Ep est un travail sur les sons de la nature entremêlés avec les chœurs du groupe qui s’entendent dès les premières secondes avec le titre "Sala sala". L’on sent monter progressivement la chaleur du goove afro house bantoue. "Sala-sala", qui signifie "travaille", est un appel à l’effort personnel pour éradiquer les souffrances liées au manque d’emploi. Ce cri de sensibilisation enjôleur raconte que celui qui se laisse aller n’accuse pas les autres d’être responsables de son sort. « Ne condamnons pas les autres ou la sorcellerie, mais arrêtons la paresse en mettant l’accent sur le travail. Tous les corps de métiers sont concernés par cet appel. Le moindre effort est decrié, sala mbo wa dia (pour manger, il faut travailler) », déclarent les chanteuses.

Par ailleurs, avec le titre « Ntima », le cœur en lari, l’on découvre la douceur de la voix apaisante de Gladys Samba, sublimée par les chœurs, digne d’une berceuse lari transmise de mère à la fille. Le sujet traité est d’une profonde tristesse. « Au début de notre relation, je t’avais pourtant dit que j’avais du mal à vivre ma stérilité. Malgré cela, j’ai élevé avec amour les enfants de ton premier mariage. Voilà qu’aujourd’hui j’en fais les frais », se lamente l’artiste de Makélékélé auprès d’un mari fictif. La stérilité reste un sujet tabou et mal vu au sein de la société congolaise. A peine sorties sur le marché, les Mamans du Congo sont déjà en tournée en Europe qui a commencé depuis le 8 mars au CCO de Villeurbanne, le 9 à la coopérative de mai à Clermont – Ferrand, le 10 à Laval, le 11 à Concarneau, le 12 à Guidel dans le Morbihan, le 17 à Saint-Brieur, le 19 à Ecouen dans la val d’oise, le 24 en Isere à Fontaine, le 25 à l’Ain à bourg en Bresse, le 7 avril à Ceron en Gironde et le 8 avril à Saint-Astier en Dordogne.

Cissé Dimi

Légendes et crédits photo : 

Les Mamans du Congo/DR

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