Santé : l’OMS salue les performances du programme élargi de vaccination dans le monde

Jeudi 19 Juin 2014 - 17:30

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C’est  durant ce mois que le programme élargi de vaccination (PEV), revele un communiqué de l’OMS, fête ses 40 ans d’existence. C’est grace à ce programme que des grandes performances ont été réalisées à traves le monde dans le cadre de la lutte contre les six maladies évitables par la vaccination.

À travers le programme élargi de vaccination, le monde est déterminé à lutter contre les autres maladies évitables par la vaccination telles que la polio, la diphtérie, la coqueluche. « alors qu’avant la création de ce programme plusieurs pays ne faisaient que réagir aux flambées», indique le Dr Ciro de Quadros, arrivé à la tête du Programme dans la Région OMS des Amériques en 1976.

«Nous avons réuni les responsables de pays et tous ceux qui au sein des gouvernements étaient concernés par l’épidémiologie, les soins de santé primaires etc.», rappelle le Dr de Quadros, «nous avons recensé les problèmes qui se posaient – comment améliorer la couverture, assurer la surveillance et organiser la chaîne du froid – et nous les avons analysés ».

Selon l’OMS, c’est au cours des années 1970 que les pays du monde entier souhaitaient lancer leur propre Programme élargi de vaccination « mais d’importants éléments leur faisaient défaut, notamment un financement durable, des vaccins thermostables dans les pays tropicaux, des moyens de transport adéquats et un système garantissant la qualité des vaccins ».  

En sus de cela, il fallait assurer la chaine de froid et la formation des agents. L’unité de la chaîne du froid de l’OMS a mis au point une grande partie des besoins logistiques détaillés des programmes nationaux et fourni une formation aux responsables nationaux de la vaccination. En République démocratique du Congo, le Dr Jean-Marie OkwoBele a coordonné la vaccination dans trois provinces au cours des années 1980 avant de devenir coordonnateur national du Programme élargi de vaccination.

«Les principaux éléments», précise-t-il, «étaient la formation des responsables des provinces et des districts, la fourniture de moyens de transport pour les districts – automobiles, motocyclettes et bicyclettes – et la fourniture de matériel de la chaîne du froid, congélateurs et réfrigérateurs notamment, pour que les vaccins restent au frais. L’électricité était rare mais nous avons reçu des fonds pour nous procurer du kérosène pour faire fonctionner les réfrigérateurs à absorption».

Pour le Dr Okwo-Bele, un financement et un appui politiques fiables ont été essentiels pour le programme de vaccination national et la RDC a pu bénéficier des deux, grâce aux efforts conjugués des autorités, des organismes du système des Nations unies et de partenaires comme USAID, Oxfam et Rotary International.

Par la suite, lorsqu’il a dirigé l’Initiative pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique de 1993 à 2002, le nombre des pays d’endémie a été ramené de 34 à deux – un résultat qui n’aurait pas été possible sans la Déclaration de Yaoundé des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine de 1996 appuyant l’éradication de la poliomyélite.

Suite aux performances réalisés par le programme élargi de vaccination de l’OMS, les programmes nationaux ne se limitent plus qu’ aux six vaccins classiques contre les maladies de l’enfant à savoir  diphtérie, coqueluche, tétanos, rougeole, poliomyélite et tuberculose. Les nourrissons sont systématiquement vaccinés aussi contre la rubéole, l’hépatite B, et Haemophilus influenzae type b (une cause majeure de méningite et de pneumonie bactériennes), les rotavirus (une des principales causes de diarrhée) et Streptococcus pneumoniae (une importante cause de pneumonie).

Aline Nzuzi