OMC : les politiques commerciales des pays de la Cémac évaluées à Genève

Lundi 5 Août 2013 - 18:05

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Le premier examen groupé des politiques commerciales des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) du 29 au 31 juillet au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été un succès 

L’examen de politique commerciale (EPC) est un mécanisme d’évaluation usuel qui a lieu tous les six ans à l’OMC. Il consiste à évaluer la politique commerciale d’un pays membre sur la base des questions, des observations et recommandations d’autres États. Cela dans l’objectif de rendre compte de la conformité des politiques commerciales nationales aux normes de l’OMC qui régissent le commerce international.

Au cours de ces assises, il a été reproché aux pays de la Cémac, entre autres, le manque d’une politique de simplification des procédures douanières, la faiblesse dans la diversification des économies, la transformation locale du bois qui ajouterait une valeur à la production locale encore timide. À cela s’ajoute l’existence de tarifs non-conformes aux principes de l’OMC. Répondant à ces préoccupations, le ministre gabonais du Commerce, Fidèle Mengue Me Engouand, dont le pays assure la présidence au niveau de la sous-région, a rappelé l’importance que représente la Cémac avec un marché de 44 millions d’habitants sur un espace d’environ 3 millions de kilomètres carrés. Il a toutefois reconnu que, malgré leur adoption, les nouvelles règles sur la valeur en douane de l'OMC ne sont pas encore appliquées dans l'espace Cémac. Les dernières mesures, a-t-il ajouté, du dernier sommet des chefs d’État de la Cémac, surtout sur l’effectivité de la libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et des services sont de nature à créer une véritable intégration sous-régionale.

Le Congo, dont le dernier examen remonte à septembre 2006, a été cette fois évalué dans le cadre global d’un examen groupé des États de la Cémac membres de l’OMC. S’exprimant à cette occasion, la ministre congolaise du Commerce et des approvisionnements, Claudine Munari, a présenté les efforts du gouvernement de son pays pour faire du commerce un levier de croissance et de développement ainsi que dans l’amélioration du climat des affaires. Parlant de la dette congolaise, Claudine Munari a dit qu’elle avait atteint un niveau soutenable avec un encours se situant en dessous de 30% du PIB, bien en deçà du seuil Cémac fixé à 70%. Les observateurs ont, quant à eux, jugé suffisantes les réponses données, même si beaucoup reste à faire. En marge de cette rencontre, la ministre congolaise du Commerce s’est entretenue avec les directeurs entrant et sortant de l’OMC ainsi qu’avec la directrice de l’Institut commercial de formation de cette organisation.

Selon un rapport de l'OMC, depuis son lancement, la Cémac n'a pas encore réussi à promouvoir le commerce entre ses membres, en dépit des différents textes pris en vue d'établir l'union douanière, avec sa composante de zone de libre-échange. Rappelons que cinq des six pays de la Cémac sont membres de l'OMC, notamment le Cameroun, la Congo, le Gabon, la République centrafricaine et le Tchad. La Guinée équatoriale possède le statut d'observateur et a introduit sa demande d'accession en 2007.

Parfait-Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo : Une forte équipe multisectorielle du Congo a participé à la rencontre. (© Ministère congolais du Commerce)