Médias : le CSLC donne un délai d’une année aux organes de presse écrite pour améliorer leurs conditions de travail

Lundi 5 Août 2013 - 19:10

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Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, a donné, le 5 août, une année aux organes de presse écrite pour qu’ils améliorent leurs conditions de travail

Cette décision, annoncée lors de sa rencontre avec les responsables de la presse écrite installés à Brazzaville, est motivée par l’état de délabrement dans lequel se trouve la majorité des rédactions de la presse écrite congolaise. Ce constat désolant a été fait par le président du CSLC lors de sa visite dans ces structures. Les organes de presse sont donc sommés d’avoir des sièges dignes de ce nom, du matériel de travail moderne (ordinateurs, imprimantes, enregistreurs numériques et des bureaux de travail adéquats). À cela, il faut ajouter, a dit le président du CSLC,  une organisation administrative convenable. 

Une fois de plus, le président du CSLC a invité les organes de presse écrite à devenir de véritables entreprises de presse qui s’acquittent des impôts et assurent la sécurité sociale des agents. « Nous allons inviter  l’Observatoire congolais des médias et l’Association congolaise des éditeurs à une réflexion qui consistera à convaincre les organes de presse écrite qui ont la même ligne éditoriale de fusionner pour créer de grandes entreprises de presse », a-t-il expliqué. C’est lorsque les organes de presse sont bien  organisés administrativement qu’ils peuvent bénéficier de subventions de l’État. Cette question est revenue dans plusieurs  interventions des participants. Le président du conseil dit être entièrement d’accord avec les responsables de la presse écrite et même des médias audiovisuels privés  qui sollicitent l’aide de l’État. « C’est dans ce cadre que nous avons mis en place une commission d’enquête chargée de vérifier la traçabilité de la redevance audiovisuelle. Nous voulons savoir si elle est toujours versée aux médias. Si cela est le cas,  une loi devrait être prise pour étendre cette aide à la presse écrite privée. Au cas où la commission mise en place par le conseil ne parviendrait  pas à résoudre la question, nous allons nous adresser aux parlementaires pour qu’une commission d’enquête soit montée à leur niveau à ce sujet », a déclaré le président du CSLC. Les interventions des participants ont été orientées sur la précarité du marché congolais en ce qui concerne les annonceurs. Ils ont déploré le fait que le domaine de la communication et de l’information ne sont pas des secteurs économiquement  favorables, capables de générer les bénéfices.

Le président du CSLC a exhorté les journalistes à participer aux sessions de formation organisées à leur intention. Il a annoncé que son institution affectera une bonne partie de son budget de l’année 2014 aux séminaires, colloques et autres activités liées à la formation. Le conseil entend organiser le 23 octobre 2013, a-t-il annoncé,  une rencontre des anciens et nouveaux journalistes. À cette occasion, a-t-il ajouté, les jeunes journalistes suivront des témoignages de leurs aînés. Ces témoignages, a-t-il renchéri, les  aideront à se faire une idée du métier de journaliste.

Le président du CSLC a invité les journalistes à se conformer aux normes légales, éthiques et déontologiques du métier. « La presse écrite congolaise ne pourra décoller que lorsque les journalistes auront fait le choix judicieux des sujets à traiter et fourniront des articles de qualité en ce qui concerne leur contenu », a-t-il conclu.

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Photo : Philippe Mvouo répondant aux questions des journalistes.