Sibiti : près d’une centaine de jeunes volontaires participent aux activités de la municipalisation accélérée

Lundi 21 Juillet 2014 - 17:00

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L’initiative est du ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso, qui a réuni ces jeunes venus de France, du Gabon, du Cameroun et des douze départements du Congo, à l’occasion de la première édition du chantier international de la jeunesse

Près d’une centaine de jeunes volontaires participent depuis le 19 juillet aux activités et travaux concernant la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou, couplée avec la fête du 54e anniversaire de l’indépendance du Congo, prévue le 15 août prochain à Sibiti. Ces jeunes volontaires congolais et étrangers participeront, pendant six semaines, à la construction du mur de clôture de la Maison de la jeunesse et de la citoyenneté de la Lékoumou et contribueront à l’assainissement de la ville de Sibiti. Ils s’attèleront également au volontariat et au bénévolat, réaliseront le brassage entre les jeunes dans la mixité culturelle. Les Camerounais et Namibiens étaient encore attendus lors du lancement de la première édition du chantier international de la jeunesse.

Un exemple qui sera gravé en lettres d’or dans la ville de Sibiti

Grand bénéficiaire de cette initiative gouvernementale, l’administrateur-maire de la communauté urbaine de Sibiti, Bernard Makita, a indiqué que les actives de ces jeunes visent à appuyer l’exécution des activités de la municipalisation accélérée dont l’assainissement a été un exemple qui sera gravé en lettres d’or dans la ville de Sibiti. Ce geste doit, a-t-il martelé, interpeller la conscience de la population de la communauté urbaine de Sibiti, plus particulièrement les jeunes qui devraient désormais avoir un comportement responsable et républicain. Remerciant le ministère de la Jeunesse qui a programmé ces activités, il a annoncé sa disponibilité à apporter sa contribution dans l’accomplissement de cette mission dont le but est d’apporter la cohésion et de renforcer l’amitié entre les jeunes.

Le président du Conseil national de la jeunesse du Congo, Bersol Exaucé Ngambili Ibam, a, de son côté, rappelé que le chantier jeunesse était une véritable école, un lieu d’échanges, de transfert d’expériences et d’intelligence des jeunes Congolais avec leurs amis venus d’autres pays. « Ce chantier de la jeunesse est aussi pour nous, un moyen d’apporter notre pierre à l’édifice, de mettre au service de la communauté, nos diverses prestations pour le développement de la communauté urbaine de Sibiti. Soyons-en fiers, car servir les autres est un privilège », a-t-il déclaré.

Un réel brassage de cultures et une véritable intégration des peuples

Lançant les activités du chantier vacances devant les autorités locales et départementales, le ministre Anatole Collinet Makosso a souligné que cette première expérience avait un caractère international et permettait un réel brassage des cultures et une véritable intégration des peuples. Il a rappelé aux participants qu’ils étaient les premiers d’un dispositif important de volontariat civil, qui permettra au Congo de mettre en place un corps de jeunes volontaires. Considéré comme une institution de bénévolat et d’aide au développement, le corps des jeunes volontaires du Congo vise, entre autres, la participation citoyenne des jeunes au développement. « Il s’agit concrètement pour notre pays d’impliquer, dans le cadre du bénévolat, spécifiquement les jeunes qui bénéficieront dans tous les domaines de la vie nationale visant le développement communautaire comme : la santé, les catastrophes, l’assainissement, l’entretien des routes, le bâtiment, l’agriculture, l’élevage, la municipalisation accélérée », a poursuivi Anatole Collinet Makosso, précisant qu’il s’agissait d’un mécanisme important d’encadrement efficace et efficient pour mieux gouverner les jeunes.

Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique s’est, par ailleurs, félicité de l’engagement volontaire des jeunes visant à participer non seulement au développement du Congo mais aussi à inaugurer des mécanismes d’une véritable école d’autonomisation de la jeunesse et de développement de son plein potentiel. « Le chantier jeunesse est présenté comme permettant à la fois une intégration socioéconomique de nos jeunes par la formation et l’activité, et une intégration politique par l’adhésion aux valeurs républicaines et l’intériorisation de normes comportementales. Il remplit aussi bien des fonctions politiques, sociales et morales que physiques, intellectuelles et culturelles », a-t-il ajouté.

Selon lui, la relance du chantier vacances 28 ans après, est une instruction du président de la République prescrite dans la lettre de mission adressée au ministère de la Jeunesse. Celle-ci demandait la mise en place du corps des jeunes volontaires. Après ce dispositif important, suivra la mise en place du service civique volontaire.

Historique des chantiers jeunesse au Congo

L’appellation Chantier jeunesse ou Chantier vacances n’est pas un terme nouveau en République du Congo. En effet, cette activité a commencé en 1965 au Congo et s’est poursuivie jusqu’en 1986. Pendant cette année, les chantiers vacances ont été dans six régions du pays, notamment à Loubétsi, dans le Niari ; Louengo, dans le Pool ; Soukou-Bouadi, dans la Bouenza ; Kébara dans les Plateaux ; Okouessé, dans la Cuvette et Enyelé dans la Likouala.

 

Réactions des participants

Stéphane Nze-Nguema, président de l’Association jeunesse Élite du Gabon qui œuvre dans le secteur de l’entrepreneuriat, l’insertion des jeunes : « C’est un rendez-vous du donné et du recevoir. Déjà en termes de recevoir c’est un pôle de partage forcément des compétences physiques, morales, intellectuelles et même spirituelles parce qu’au niveau du camp chantier, nous avons des associations à caractère religieux. J’ai aussi le titre de jeune volontaire national au niveau de mon pays, donc c’est déjà cet apport de vie associative que je compte mettre au bénéfice de mes frères, mes chers amis jeunes du Congo. J’attends aussi d’eux plusieurs choses telles que : comment se porte la vie associative au Congo. J’ai pu remarquer que parmi ces jeunes, il y avait des maçons, des charpentiers, ce serait vraiment très bien parce que cela rentre dans le cadre de la formation physique. »

Ludovic Cisse, est l’un des sept jeunes français ayant effectué le déplacement de Sibiti. Diplômé dans le domaine de l’animation, ce jeune qui a déjà animé dans une mairie pendant plus d’un an dans son pays et travaillé dans les maisons de quartiers, aimerait apporter ses connaissances aux Congolais. « Je suis très heureux d’être arrivé avec ma délégation à Sibiti afin de contribuer au développement de la Maison de la jeunesse. Nous serons utiles pour l’animation des jeunes à partir du mois d’août et aussi pour les chantiers qui sont à Sibiti. Six semaines, c’est même peu, il faudrait y rester si longtemps avec les jeunes. Je pense que chaque délégation peut apporter des choses différentes afin de les recevoir de la meilleure façon possible et aussi de partager nos connaissances avec les jeunes Congolais. »

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Près d’une centaine de jeunes volontaires participent aux activités de la municipalisation accélérée de la Lékoumou photo 2 : Le ministre Anatole Collinet Makosso lançant les travaux d’assainissement photo 3 Les jeunes volontaires assainissant le siège de la sous-préfecture crédit photo Adiac