Coopération : la Russie prête à revenir en Afrique

Mardi 13 Août 2013 - 4:19

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La coopération Afrique-Russie a été difficile après la chute de l’URSS. Les économies des deux continents ayant pris ces dernières années de l’essor, l’Afrique et la Russie se sont rapprochées

La preuve nous vient du forum économique Oural-Afrique qui s’est tenu les 11 et 12 juillet à Ekaterinbourg (Russie), candidate à l’organisation de l’exposition universelle 2020.  Ce forum a accueilli une centaine de délégués de quarante pays africains, des représentants du gouvernement et des hommes d’affaires russes, ainsi que la visite du Premier ministre, Dmitri Medvedev, lequel a déclaré que son pays pourrait intensifier considérablement sa coopération commerciale et économique avec l’Afrique. Il a estimé que les relations entre l’URSS, puis la Russie, avec l’Afrique avaient « résisté à l’épreuve du temps », et a indiqué que les échanges avec les pays du continent africains augmentaient et se chiffraient déjà à plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Le président du comité du Conseil de la fédération pour les affaires internationales, Mikhaïl Marguelov, a quant à lui relevé que « l’attitude de la Russie envers la souveraineté et l’indépendance revêt une importance décisive pour les pays africains ». Il a relevé une approche similaire d’un ordre mondial juste, des notions de bien et de mal entre la Russie et les pays africains. L’ambassadeur du Bénin en Russie, Anicet Gabriel Kotchofa, a rappelé le partenariat privilégié qui existe entre l’Afrique et la Russie ; la disparition de la Russie de l’Afrique après l’effondrement de l’Union soviétique qui a laissé place à d’autres pays comme la Chine, l’Iran, l’Irak, la Turquie ou le Brésil, considérant le forum Oural-Afrique comme « un premier pas », ajoutant « qu’aujourd’hui la Russie a besoin de l’Afrique » et réciproquement, notant que ce pays n’a jamais eu de colonie sur le continent, et évoquant son aide et ses relations avec le continent africain. 

Après un tour d’horizon, Anicet Gabriel Kotchofa et les autres ambassadeurs africains en sont arrivés à la conclusion que « la Russie et l’Afrique doivent conjuguer leurs efforts pour changer ce monde, pour avoir un partenariat gagnant-gagnant ». L’ambassadeur a aussi plaidé pour la formation de cadres africains par la Russie, l’acquisition de hautes technologies et l’accompagnement de la Russie – qui a besoin des ressources minières africaines – au développement du continent.

Aujourd’hui « la Russie est prête à revenir en Afrique et accompagner l’Afrique dans son développement dans les années à venir », a-t-il souligné, avant de proposer l’organisation d’un sommet  Russie-Afrique avec la participation des chefs d’État africains.

Noël Ndong