Concertations nationales : le Katanga exige l’augmentation du nombre de ses représentants

Samedi 17 Août 2013 - 13:46

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 La sollicitation serait la condition sine qua non de la participation de la province cuprifère à ces assises et de l’acceptation de ses résultats.

Les organisations membres du cadre de concertation de la société civile du Katanga ont estimé insuffisant le nombre de représentants de cette province aux concertations nationales prévues dans les tout prochains jours. Pour ces associations, le Katanga ne sera pas concerné si le nombre de ses participants  à ces assises n’est pas revu à la hausse. Selon elles, toute personne originaire de la province qui participerait aux dites concertations avant la prise en compte de ces revendications sera considérée comme un traître qui travaille contre les intérêts de la province. Le Katanga, note-t-on, ambitionne au moins 10% du nombre total des participants.

Ces associations ont, en effet, dénoncé la désignation de deux délégués seulement pour la société civile de cette province, de deux participants (gouverneur et président de l’Assemblée provinciale) pour le compte des institutions provinciale et locale, d’un chef coutumier par province. « Cette façon d’agir risque d’aggraver la fracture politique et sociale et cela aura pour conséquence de fragiliser le pays face aux ennemis de la paix, de sa souveraineté et de son progrès socioéconomique », ont noté ces organisations.

Cette réclamation du cadre de concertation a fait suite à celle de la société civile de la province du Katanga, qui a dénoncé « la répartition déséquilibrée des participants aux Concertations nationales avec une prédominance de la majorité présidentielle et de leur sympathisants ».

Pour ces ONG, l’importance de la province du Katanga tant sur le plan démographique (10% de la population) que sur le plan économique lui vaudrait un quota de 10% des quatre cent soixante-neuf participants, sinon la province ne sera pas présente à ces assises et les décisions qui y seront prises ne lui seront pas opposables.

Dans leurs réclamations, ces organisations de la société civile du Katanga ont, en effet, condamné et dénoncé le manque de transparence dans la procédure de désignation des membres de la société civile, la répartition déséquilibrée de ses membres en privilégiant les Kinois alors qu’à Kinshasa, il n’y a pas autant des problèmes que dans les provinces. Ces ONG ont également fustigé le manque de clarté concernant les rôles et le pouvoir décisionnel des organisations membres des commissions mises en place pour organiser les dites assises, la présence accrue et injustifiée des résidents de la ville de Kinshasa ainsi que la non-prise en compte des problèmes de la province du Katanga.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi/ Photo radio Okapi Photo 2 : le Katanga dans la RDC