Élections : le calendrier électoral vivement attendu

Jeudi 22 Août 2013 - 20:30

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Le couplage des locales et des provinciales semble être hypothétique au regard des contraintes financières.

Le président de la Céni/RDCLa clôture du séminaire d’imprégnation du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) prévue le 24 août va fixer les Congolais sur les nouvelles perspectives électorales de la RDC. La feuille de route de l’équipe Malu Malu annoncée à la fin du séminaire sur le leadership et le calendrier électoral qui en sera l’émanation sont attendus tant par la communauté nationale qu’internationale dans ce sens qu’ils vont permettre de relancer le processus électoral.

Selon des sources concordantes, la Céni a levé l’option de consacrer l’année 2014 à l’organisation des élections locales ou provinciales, le couplage de ces deux scrutins n’étant envisagé. Cependant, la seule volonté de la Céni ne suffit pas. Le pari ne sera gagné finalement qu’après des fermes engagements du gouvernement de la République et des autres partenaires. À cet effet, l’atelier de N’sele avait entre autres objectifs de produire le budget de deuxième phase du processus électoral. D’aucuns souhaitent, sur cette question du financement des élections, que le gouvernement en soit le principal pourvoyeur comme en 2011. Cela lui permettra de rester maître de son processus et de ne pas dépendre des humeurs.

Si la Céni retient les locales en 2014, le gouvernement et le Parlement seront contraints de doter le pays d’un cadre légal qui s’y prête. L’effectivité de la décentralisation dans toutes les entités faciliterait le travail de la Céni surtout parce qu’il s’agira des premières élections locales du pays. Leur organisation exigera plus d’efforts à tous les échelons et leur réussite rétablira la confiance entre l’organe de gestion des élections et la population.

L’autre contrainte de taille est liée au fonctionnement même de la Céni où des changements doivent absolument être opérés. À ce sujet, l’abbé président Apollinaire Malu Malu entend s’appuyer sur une équipe dynamique composée des professionnels. Un chambardement général de l’administration n’est donc pas exclu pour autant que celle-ci, selon certains analystes, la responsabilité de la mauvaise organisation de la présidentielle du 28 novembre 2011.

La publication de ce calendrier aura le mérite d’enterrer partiellement la querelle politicienne suscitée par la convocation des concertations nationales et de relancer le débat sur le processus électoral.

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

L’abbé Apollinaire Malu Malu