Sénat : le gouvernement annonce la création d’un Comité national de financement de la sécurité sociale

Mercredi 28 Août 2013 - 16:00

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Répondant aux préoccupations des  sénateurs à l’occasion de la séance des questions orales au gouvernement avec débats tenue le 27 août à Brazzaville, le gouvernement, par  la voix du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a annoncé la création du Comité national de financement de la sécurité sociale dont le but est de veiller à l’équilibre financier des régimes de sécurité sociale

Interrogé sur la création de certains organismes affiliés à la sécurité sociale, le ministre d’État, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Florent Ntsiba, a fait savoir que le gouvernement avait créé  trois nouveaux régimes de sécurité sociale avec l’appui du Parlement. Il s’agit, a-t-il précisé, du régime des pensions des agents de l’État, de celui des risques professionnels et des pensions des travailleurs du secteur privé, et enfin celui du régime de la famille et de l’enfant en difficulté.

Cependant, les dispositions contenues dans les lois portant institution du régime des pensions des agents de l’État et du régime des risques professionnels et des pensions des travailleurs du secteur privé sont déjà appliqués, respectivement par la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) et la Caisse nationale  de sécurité sociale (CNSS) qui, selon le ministre, assurent actuellement la période de transition en attendant la création de nouveaux organismes.

À ce propos,  le ministre a informé les sénateurs que l’avant-projet de loi portant création de la Caisse des pensions des agents de l’État, en lieu et place de la CRF, avait été adopté par le gouvernement, de même que  celui portant création de la Caisse des risques professionnels et des pensions des travailleurs du secteur privé, en lieu et place de la CNSS, ainsi que celui relatif à la mise en place de la Caisse de la famille et de l’enfance en difficulté avaient déjà obtenu l’avis favorable de la cour suprême. Le ministre a assuré aux sénateurs que le processus de réforme du système de sécurité sociale, notamment en ce qui concerne la mise en place des organismes de gestion de nouveaux régimes, ne connaissaitt pas de retard  mais suivant son cours normal.

Abordant le volet  de la pratique de l’esclavage que continuent  de subir les enfants provenant d'Afrique, notamment du Benin, le ministre d’État, ministre de la Justice et des Droits humains, Aimé-Emmanuel Yoka, tout en renvoyant la question au Parlement qui a voté la loi n° 4-2010 du 14 juin 2010 qui porte protection de l’enfance au Congo, a déclaré  que son département travaillait en synergie avec celui de la Jeunesse pour trouver des solutions à ce trafic. Et que cette loi était aussi la première réponse législative, et donc juridique, à ce phénomène préoccupant de la traite des enfants. Il a rappelé aux sénateurs que le Congo et le Benin avaient signé en septembre  2011 un accord  authentique afin d’éradiquer ce phénomène. Mais, a-t-il ajouté, « le problème, c’est nos frontières qui gagneraient à être sécurisées ».

Quant aux questions relatives  à la navigabilité du fleuve Congo,  à l’état de la flotte fluviale ainsi qu’à la délocalisation du port autonome de Brazzaville, le ministre Gilbert Mokoki  a  édifié les sénateurs sur les mesures prises par le gouvernement à ce propos.

Jean-Jacques Koubemba