Religion : la vie du pasteur Kutino Fernando est hors du danger

Samedi 31 Août 2013 - 15:09

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Victime d’un accident vasculaire cérébral depuis sa cellule, le chef spirituel de « l’Armée de Victoire » a été admis le 28 août aux soins intensifs au Centre hospitalier Nganda. Aux dernières nouvelles, son état de santé s'est nettement amélioré. 

L’information s'est répandue comme une trainée de poudre à Kinshasa et a été sur toutes les lèvres toute la semaine. Le pasteur Kutino Fernando avait été victime jeudi dernier d’un accident cardiovasculaire qui a failli lui être fatal. Une certaine rumeur avait même déjà scellé le sort du chef spirituel de l'Église « Armée de Victoire » qui, selon elle, était à deux pas de l’irréparable. Plus de peur que de mal. L’homme de Dieu avait, en effet, été subitement pris par un malaise cardiaque dans sa cellule du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). Des sources pénitentiaires, il nous revient que c’est son voisin de cellule, témoin direct des faits, qui aurait alerté les responsables de la prison. L’état piteux dans lequel se trouvait l’homme de Dieu dont la partie gauche du corps était attaquée requerrait dans l’urgence une prise en charge médicale. Ce qui était fait. Sur autorisation des autorités pénitentiaires, le pasteur Kutino a été immédiatement acheminé au centre Nganda où il a été admis en soins intensifs.

Son épouse Émie Kutino a dû interrompre un séminaire qu’elle animait à Brazzaville pour rentrer précipitamment à Kinshasa afin de porter assistance à son conjoint, apprend-on. Aux dernières nouvelles, il appert que la vie de l’homme de Dieu est hors du danger, l’intervention médicale dont il a été l’objet s’étant révélée prompte et efficace. Cela étant, ses proches ne jurent plus que par son transfert à l’étranger afin qu’il puisse bénéficier des soins appropriés dans des formations médicales mieux outillées. Ils demandent également au chef de l’État, Joseph Kabila, de faire bénéficier à ce serviteur de Dieu la grâce présidentielle afin qu’il retrouve sa liberté. En accomplissant ce geste au nom de la cohésion nationale tant recherchée, arguent-ils, la Nation en sortira ragaillardie à l’aube des concertations nationales qui requièrent la conjugaison des efforts de tous les fils et filles du pays.

Pour rappel, le pasteur Kutino Fernando était condamné à dix ans de prison par la Cour militaire de Gombe pour tentative d'assassinat d'un de ses collègues ministre de Dieu, le pasteur Ngalasi, de l'Église « La Louange ». Il a, à ce jour, déjà consommé six ans de la peine qu'on lui a infligée. Une condamnation que ses avocats ont toujours refusé d’avaliser dénonçant un déni de justice. Pour eux, leur client est victime de son patriotisme, ou mieux d'une cabale ourdis par tous ceux qui avaient du mal à digérer le lancement de son mouvement de prise de conscience « Sauvons le Congo ».

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le pasteur Kutino Fernando