Vie des partis : Dominique Nimi Madingou analyse le message de vœux du chef de l’Etat

Lundi 12 Janvier 2015 - 16:04

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Au cours de l’assemblée générale ordinaire du Congrès africain pour le progrès(CAP) tenue le 9 janvier à Dolisie, dans le Niari, le vice-président chargé des relations extérieures de ce parti politique de l’opposition, Dominique Nimi Madingou a consacré une partie de son discours à l’analyse du message des vœux du président de la République.

« Monsieur le président de la République, vous avez fait montre d’une habilité appréciable. Votre message plein de pondération a été différent de vos interventions parfois menaçantes de ces dernières années. Nombreux y ont trouvé de la ruse, des pièges. Il est vrai que l’on ne reste pas plus de trois décennies au sommet de l’Etat sans une dose de ruse, sans un certain savoir-faire », a-t-il relevé d’entrée de jeu.

Dans le domaine de la santé, a-t-il poursuivi, vous projetez de construire un hôpital général dans chaque département. Or, a-t-il insisté, actuellement, les maux qui minent les hôpitaux congolais sont entre autres le manque de personnel qualifié, l’absence de pharmacies d’hôpitaux, l'absence de plateaux techniques adéquats. Des solutions alternatives  moins onéreuses existent, au nombre desquelles, a-t-il fait remarquer, l’expérimentation des hospitalisations à domicile qui pourraient utiliser le personnel de santé qualifié aujourd’hui à la retraite. Et de noter : «  Il faut également négocier des conditions décentes pour l’utilisation de la diaspora congolaise d’Europe et des Amériques qui est un gisement important de cadres, techniciens et employés compétents ».

S’agissant de l’enseignement les ministres concernés assistent impuissants à la baisse graduelle du niveau de formation. Les diplômes  qui sont délivrés aux impétrants, fait-il expliquer, sont des visas pour le chômage.

Sur le volet politique, selon Dominique Nimi Madingou, le président de la République a raison de mettre en garde contre le retour aux violences qui ont engendré des guerres civiles et l’instabilité institutionnelles. « C’est de votre devoir , dit-il, de garantir la paix et la cohésion nationale. Ne pointez pas du doigt l’opposition qui ne possède ni armée ni milices et qui est foncièrement pour la paix ».

Pour l’orateur, le président de la République n’a pas abordé clairement la question sur le changement de la constitution. « Je reste persuadé que c’est très habile de votre part, mais sincère également. Autrement dit, comment résoudre un problème simple que vous avez vous-même voulu compliquer. Comment mettre en équation cette situation autrement que par le dialogue que vous avez judicieusement annoncé. L’ordre du jour de ce dialogue, son contenu font partie dudit dialogue. Seul un dialogue abouti vous permettra de sortir par le haut. Il pourrait ressembler à une négociation qui pourra déboucher sur un accord dans lequel toutes les parties seront gagnantes », a-t-il déclaré.

    

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Dominique Nimi Madingou