Afrique : vingt ans pour amortir un projet d’infrastructure d’énergie renouvelable

Lundi 16 Septembre 2013 - 20:06

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L'échéance contraint les dirigeants et institutions du continent  à s’inscrire dans une vision et une stratégie basées sur le long terme, avec un schéma directeur consensuel de développement du système énergétique.

Selon une chronique publiée sur le site spécialisé Ecofin, le projet des énergies renouvelables en Afrique n’est pas compromis si les pays intéressés s'efforcent à réunir les conditions nécessaires à son développement. Et il se dégage bien des avantages à investir dans ce secteur. En effet, il y a d'abord la facilité pour un État africain de mettre sur pied une centrale d’énergie renouvelable, en raison de la maîtrise actuelle des technologies utilisées. L’autre avantage repose sur la capacité d’installer rapidement et surtout sa portée immédiate.

Toutefois, il y a l’élément majeur lié au financement, une autre condition indispensable pour faire avancer le projet. Certes, le gros des financements recherchés pour mettre en œuvre un tel projet budgétivore doit essentiellement provenir des institutions internationales spécialisées, opérant au sein de la Banque mondiale ou encore de la Banque africaine de développement. Il est important de réussir les montages financiers. Les systèmes de garantie souveraine proposés par ces institutions internationales de financement du développement sont loin d'offrir les conditions optimales mais ils restent incontournables. Rien n'empêche les pays africains de réfléchir sur d’autres voies, notamment la mise en œuvre, en coopération avec la communauté internationale, des mécanismes de garantie standardisés, facilitant l’afflux de capitaux privés vers des projets d’infrastructures en Afrique.

L’autre inquiétude à l’essor des énergies renouvelables en Afrique est la subvention accordée systématiquement aux énergies traditionnelles. Cela a pour effet de casser la compétitivité des énergies renouvelables. Selon l'auteur de la chronique, le continent africain peut davantage s’appuyer sur ce secteur pour résoudre en grande partie et durablement le déficit énergétique dans la desserte de l'énergie par les sources traditionnelles. Cette initiative aurait aussi pour résultat de ne pas éroder le pouvoir d’achat des usagers. Les plus gros bénéficiaires sont sans aucun doute les entreprises et les classes moyennes africaines qui se ruinent en recourant aux sources alternatives lors des délestages.       

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

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