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Mardi 17 Septembre 2013 - 9:49

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Ce qui est advenu avant-hier en Irak et en Afghanistan, hier en Libye et qui a failli se reproduire ces derniers jours en Syrie, avec la menace d’une intervention militaire conduite par deux pays occidentaux, pose à la communauté humaine toute entière cette angoissante question: qui prend les décisions stratégiques dans les pays se réclamant de la démocratie et dont les dirigeants adoptent des positions insensées contre l’avis même de leur peuple ?

Sans remonter jusqu’aux trois interventions précédentes, posons-nous cette question à propos de la crise syrienne en la détaillant de la façon suivante : qui, à Washington et à Paris, a su convaincre les deux chefs d’État modérés que sont Barack Obama et François Hollande de se muer en chefs de guerre ? Qui a eu, sur l’un comme sur l’autre, une influence assez grande, assez contraignante, pour les amener à gesticuler comme ils l’ont fait au risque de se déconsidérer au regard de la communauté internationale ? Qui a eu un poids suffisant au sein du système démocratique dont les deux pays se réclament pour que leurs dirigeants balaient d’un revers de main les objections qui remontaient vers eux ?

Ces questions appellent deux réponses et deux réponses seulement :

Première réponse : Barack Obama et François Hollande n’ont écouté que leur entourage immédiat. Ils n’ont tenu aucun compte des réactions négatives que faisaient remonter vers eux les services de renseignement, l’institution militaire, les services diplomatiques, les ambassades, les médias, les observateurs de tout calibre, les spécialistes. Et dans ce cas ils se sont comportés comme des autocrates, foulant allègrement au pied les informations et les avis pondérés qui leur étaient donnés.

Deuxième réponse : Barack Obama et François Hollande se sont soumis au diktat des puissants lobbies qui les entourent. N’ayant aucune connaissance, aucun savoir qui leur permette de peser sérieusement le pour et le contre, ils ont écouté seulement les va-t-en guerre qui rêvent dans les administrations militaires et diplomatiques de se venger des échecs successifs subis en Irak, en Afghanistan et en Libye. Et dans ce cas ils ont révélé un vide dramatique dans la conduite des affaires publiques de leurs pays respectifs.

Les Dépêches de Brazzaville

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