Flux migratoires : Alexandre Honoré Paka décidé à mettre fin à l’immigration clandestine à Pointe-Noire

Mercredi 18 Septembre 2013 - 17:42

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Alexandre Honoré Paka, préfet du département de Pointe-Noire, a organisé le 18 septembre une réunion de travail à la base navale de Pointe-Noire avec les responsables municipaux, l’administration judiciaire et la force publique afin de mettre fin aux flux migratoires inquiétant dans la ville en proie à divers actes de banditisme perpétrés en majorité par des sujets étrangers

Devant les responsables municipaux, administratifs, les cadres du ministère de la Justice et la force publique, le préfet de Pointe-Noire a d’abord rappelé à l’assistance son adresse du 29 août au cours de laquelle il informait tous les responsables administratifs, militaires, politiques et ceux des associations des actes récurrents d’agression et de braquages dont la ville était le théâtre et commis en majorité par des étrangers.

Selon le préfet de Pointe-Noire, les fiches de police mises à sa disposition par la direction départementale de la police nationale à Pointe-Noire corroborent bien cette situation : « L’analyse faite par les services de police sur la grande criminalité révèle que les atteintes à l’intégrité physique des personnes et des biens sont en majorité perpétrés par des sujets congolais de la RD-Congo, qui par ailleurs sont en séjour irrégulier en République du Congo. De même, la population carcérale est en grande partie composée de ces personnes sans foi ni loi, auteurs de troubles à l’ordre public. Cette situation, qui n'est pas sans incidences sur la vie nationale, est une des conséquences de la mauvaise gestion du flux migratoire d’une part et de la timide application de la loi n° 23-96 du 6 juin 1996 fixant les conditions d’entrée, de séjour et de sortie des étrangers en République du Congo d’autre part. »

Déterminés à rétablir l’ordre public et mettre hors d’état de nuire les braqueurs et les bandits de grand chemin, il est plus qu’impérieux que nous prenions des mesures efficaces et courageuses. Parmi celles-ci doit figurer en bonne place l’application stricte de la loi n° 23-96  du 6 Juin 1996. Pour ce faire, il est indispensable en sus de la tenue d’un fichier spécial, de procéder aux expulsions systématiques des personnes mises en cause dans la grande criminalité, a-t-il ajouté : « Tous ces malfrats, dont les images ont été largement diffusées à la télévision, doivent être impitoyablement punis pour rassurer la population. Loin de verser dans une forme de xénophobie, nous demandons à chaque sujet étranger de se conformer à la réglementation en vigueur dans notre pays. L’hospitalité qu’offrent notre département et sa population ne doit pas être l'occasion d’en faire un poulailler où chacun fait ce qu’il veut, entre et sort quand il veut. L’autorité de l’État doit être restaurée. »

La loi n° 23-96 du 6 juin 1996 fixant les conditions d’entrée, de séjour et sortie des étrangers précise entre autres les conditions d’entrée des étrangers. Son article 11 stipule : l’étranger, se présentant à un poste frontière, doit, pour être autorisé à entrer sur le territoire de la République du Congo, présenter un passeport en cours de validité ou tout autre document en tenant lieu, un titre de transport aller et retour, un certificat d’hébergement signé par l’autorité municipale de la ville d’accueil après avis du ministère congolais de l’Intérieur et de la Sécurité, un visa d’entrée dûment délivré par les services d’immigration… Sur les conditions de séjour, la loi dit en son article 17 : Toute personne logeant un étranger en quelque qualité que ce soit, même à titre gracieux, doit en faire une déclaration dans les vingt-quatre heures aux autorités de police de la localité ; et l’article 18 dit : L’étranger âgé de seize ans et plus et entré régulièrement sur le territoire de la République du Congo et autorisé à y résider doit dans les huit jours qui suivent son entrée solliciter une carte de résident sous peine de reconduite à la frontière. Cette loi prévoit aussi les sanctions encourues par l’étranger délinquant  qui ne respecterait pas les dispositions réglementaires en République du Congo.

À la fin de son adresse, Alexandre Honoré Paka a félicité la force publique et son haut commandement pour la grande opération d’arrestation des braqueurs de tous genres menée en étroite collaboration entre la zone militaire de défense n° 1, la police et la gendarmerie au cours du mois de septembre.

Hervé-Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le préfet Alexandre-Honoré Paka entouré du général Jean Olessongo-Ondaye, commandant de la zone militaire 1, et de Roland Bouiti Viaudo, député maire de la ville. (© DR)