Sécurité aérienne : dispositions sécuritaires dans les vols Brazzaville-Paris

Vendredi 20 Septembre 2013 - 14:27

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L’ambassadeur de France au Congo, Jean-François Valette, l’a déclaré le 19 septembre Brazzaville,  à l’occasion du vingt-quatrième anniversaire du crash du vol de l’UTA, lequel avait couté la vie à plus de 170 personnes, dont 53 congolais

En effet, pour lutter efficacement contre le terrorisme dans le transport aérien entre Brazzaville et Paris, Jean-François Valette a assuré à cette occasion que des dispositions sécuritaires nécessaires étaient prises dans les avions  de façon à prévenir de nouveaux drames. « Il est important de rappeler que notre priorité est de sécuriser les vols, et je vous rassure que des progrès ont été faits à ce niveau depuis des années, donc le sacrifice de ces personnes n’aura pas été inutile. Au quotidien, même si vous ne le constatez pas, il y’a des équipes très performantes dans la sécurité, ce qui nous permet aujourd’hui de dire que ce drame ne se reproduira plus », a déclaré le diplomate français.

Jean-François Valette, qui a tout de même reconnu l’existence et la menace du terrorisme dans le monde, pense que pour mettre un terme à ce fléau, les pays du Sud et ceux du Nord doivent travailler dans la plus grande unité afin de maintenir un haut niveau de suivi de la conduite.  

Le Congo, qui a perdu 53 citoyens sur les 170 passagers décédés, continue à témoigner sa reconnaissance et partager son amour avec les victimes. Pour ce vingt-quatrièmeanniversaire, le gouvernement a organisé une cérémonie solennelle  à la stèle érigée en mémoire de ces derniers, au cimetière du centre-ville.  Au cours de cette cérémonie, qui a eu lieu en présence des parents des victimes et quelques autorités administratives et municipales, le ministre délégué à la Marine marchande, Martin-Parfait-Aimé Coussoud-Mavoungou, au nom de son ministre de tutelle, a déposé une gerbe de fleurs au pied de ladite stèle.

Du côté des parents des victimes, malgré les 24 ans passés, le vide n’est pas  encore comblé. « Cette petite sœur, nous n’avons même pas vu son corps, c’est  à partir de la photo plaquée sur sa tombe que nous avons su qu’elle était morte. Cela me fait très mal parce qu’elle était pour moi une confidence », a regretté Solange Ebibi qui avait perdu sa cadette de 19 ans dans ce crash. « Cette sœur que je regrette beaucoup, nous avions l’habitude de fêter notre anniversaire le même jour. Elle vivait en France et était venue à Brazzaville pour fêter son admission au baccalauréat et de retour sur Paris, elle a vécu ce drame. Chaque fois qu’on s’approche de cette date, ça me fait de la peine parce que j’ai perdu une personne qui m’était très chère », regrette pour sa part Rodrigue Nianga, que nous avons surpris au chevet de la tombe de sa sœur.

Rappelons que le crash du vol UTA de Brazzaville pour Paris s’est produit le 19 septembre 1989 dans le désert du Ténéré au Tchad, tuant plus de 170 personnes dont 53 Congolais. La France et Tchad, sur les 15 pays touchés par ce drame, ont aussi déploré un grand nombre de décès.

Firmin Oyé