Semaine spéciale Congo sur Africa 24

Mardi 8 Octobre 2013 - 19:07

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La chaîne de télévision Africa24 consacre une semaine d'émissions spéciales au Congo sur le thème « rebâtir pour un rayonnement international ». Chaque soir à 18 h 30, heure de Brazzaville, l'émission Africa News Room consacrera son plateau à un thème. Ce lundi, la semaine du Congo s'est ouverte sur le thème des réformes électorales

Dans la perspective des élections locales qui se tiendront avant la fin 2013 et des élections présidentielles prévues pour 2016, le Congo s'est engagé dans un processus de réforme électorale. Parmi les objectifs poursuivis, la révision des listes, la mise en circulation de cartes d'électeurs biométriques et une refonte du régime juridique de la Commission nationale d'organisation des élections (Conel) afin de lui donner une plus grande autonomie administrative et financière. Ces objectifs ont été fixés conjointement par la majorité présidentielle et l'opposition dite « constructive » dans la feuille de route issue des concertations de Dolisie en mars 2013, après celles de 2009 à Brazzaville et de 2011 à Ewo.

La première étape est la révision des listes électorales grâce au recensement administratif spécial lancé le 22 juillet 2013 afin d'identifier les populations en âge de voter. Ce recensement est opéré par des commissions mixtes formées de représentants de l'Administration, des différents partis et de la société civile. Le dernier recensement remonte à 2001.

Autour de l'animatrice, Brice Nzamba, avocat à Paris, Lucien Pambou et Gratien Rukindizika, journalistes, ont débattu du processus de réforme électorale. Pour l'avocat parisien, l'enjeu principal de cette réforme est le découpage électoral et le nombre de circonscriptions. Selon Brice Nzamba, lors du recensement de 2001, certaines circonscriptions ont été avantagées au détriment d'autres. Et l'homme de robe de citer pour exemple le département de la Bouenza, la plus peuplée du pays, qui compte autant de députés que le département de la Cuvette, moitié moins peuplé. Lucien Pambou estime quant à lui que le débat sur la réforme électorale cache en réalité celui, interdit, sur la constitution et révèle le manque de doctrine et de programme de l'opposition. Enfin, Gratien Rukindizika considère que la réelle question posée est la capacité ou non du gouvernement à dialoguer avec toute l'opposition, y compris celle dite « radicale » puisque celle-ci n'a pas participé aux concertations de Dolisie. La sémantique choisie d'opposition « constructive » par opposition à une opposition qui ne le serait pas est d'ailleurs révélatrice pour le journaliste. Gratien Rukindizika suggère également que pour être réellement indépendants, les membres de la Conel ne devraient pas être nommés par le ministère de l'Intérieur, mais par une commission mixte formée de membres du Parlement et de la société civile.

Le débat de mardi sera consacré au transport fluvial ; celui de mercredi aux infrastructures; celui de jeudi à l'emploi des jeunes ; et celui de vendredi à la reconstruction après le drame de Mpila.

Rose-Marie Bouboutou