Cinema : le collectif Tozali produit onze films

Vendredi 18 Octobre 2013 - 16:15

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Dans un élan pour redonner au cinéma congolais son rayonnement d’antan, le collectif de Tozali a, depuis peu, entamé la production des films de ses membres. Ainsi après « Boloko » de Pascale Elzevie Touloulou et « Dilemme », une fiction de Liesbeth Mabiala, le collectif produit « Épicuria Adulterous eyes of Doves » de Ori Huchi Kozia Kayser

Onze films de 26 minutes seront produits et édités dans un DVD unique qui sera présenté en début d’année prochaine. Ils serontensuite distribués aux télés par une société française, Inzo ya bizizi au Havre, en France. Les films traitent de faits de société, d'intégration, d'amour, d'identité culturelle, sexuelle, d'art.

Dans Épicuria Adulterous eyes of Doves, dont le tournage a débuté avant-hier, Ori Huchi Kozia Kayser expérimente une nouvelle écriture cinématographique à laquelle on n’est pas habitué au Congo. À la place d'un récit linéaire et explicite, il met en avant la déconstruction et la suggestion. Son expérience du documentaire, de la vidéo d'art aux ateliers de Bill Kouelany l'an dernier, et son appétit pour les films de tout genre, en ont fait un conteur particulier qui peut nous rappeler Dieudonné Niangouna et son théâtre. « Là où le concept "Tozali" prend tout son sens c'est quand pour l'accompagner dans cette réalisation, c'est notre maître à nous du comique qui s'y colle : Amour Sauveur. Le film sera tourné à Brazza », a indiqué l’un des membres du collectif. « Il y aura juste après le film d'Amour puis Alain Nkodia, Tima, Clément Mountissa et Amog Lemra qui arrivent à Brazzaville en fin de semaine prochaine. Ensuite nous poursuivrons en décembre avec le film de Bamanh, celui de Yana Delho (de Pointe-Noire) et celui de Rufin Mbou. La première des films est prévue début janvier », a-t-il poursuivi.

Le collectif Tozali  a été créé pour réunir les compétences des acteurs du paysage audiovisuel et cinématographique dans l'espoir de l'émergence du cinéma congolais. C'est à la fois un appel et une réponse. « Depuis la création de la direction de la cinématographie et des arts il y a plus de quatre ans maintenant, nos autorités ne nous ont jamais contacté, ni sollicité ni associé à une politique de relance de notre cinéma. Alors nous leur disons Tozali avec ces films que nous produisons avec la force de notre détermination et notre partenaire, l'Institut français », a déploré Rufin Mbou.

 

Hermione Désirée Ngoma

Légendes et crédits photo : 

L'équipe du collectif Tozali.