Asadho : le comité de crise revient à la charge contre le président Jean-Claude Katende

Mardi 19 Janvier 2016 - 17:19

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Jean-Claude Katende est accusé de trahir l’organisation dans ses principes, de la dévier dans sa mission, de se comporter comme un monarque autocratique et de diriger illégalement cette association alors qu’il serait en fin mandat.

La conférence de presse tenue, le 18 janvier, à Matonge a permis au « Comité de crise » de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), de relancer le dossier de désaveu du président de cette association, Me Jean-Claude Katende.

Dans les nouveaux éléments ajoutés dans le lot de leurs griefs contre cette activiste de droits de l’homme et président en exercice de cette association, ce groupe l’accuse notamment d’adhérer ouvertement au Front citoyen et d’en être le porte-parole et de « transformer » les bureaux de cette ONG de défense des droits de l’homme, en une officine politique, en y installant le siège provisoire de la « plate-forme politique », le Front citoyen. Notant que tout défenseur des droits de l’homme doit observer les principes cardinaux d’indépendance, de neutralité, d’impartialité et d’objectivité, par rapport aux forces politiques, d’opinions et de croyances en présence, ce groupe pense que le président de l’Asadho s’est écarté de ces principes, en adhérant, sous le label de cette ONG, à ce mouvement qui lutte notamment pour le respect de la Constitution en RDC. « Il a pris tout seul toutes ces grandes décisions, qui engagent l’ensemble des membres effectifs de l’Asadho qui, pourtant, sont libres de leur engagement politique », ont souligné les pourfendeurs de J-C Katende.

Ces derniers accusent également le président de leur association, d’empêcher impunément les organes de l’Asadho de fonctionner. Jean-Claude Katende, ont-ils souligné, n’accepte pas toute contradiction et toute critique émanant de ses proches collaborateurs. « Mè Dora Zaki, vice-présidente de l’Asadho en a payé le prix », ont souligné les membres du Comité de crise dans leur déclaration. A en croire ce groupe, alors qu’exerçant un même mandat électif que le président, conformément aux statuts de cette association, la vice-présidente de l’Asadho, accusé d’avoir critiqué la mégestion du président, a été empêchée d’accéder à ses bureaux, qui ont été fermés.

Ce comité de crise a également noté que l’actuel président de l’Asado, qui a déjà fait deux mandats statutaires et dont le dernier a pris fin au mois de mars 2014, dirige illégalement cette association. Selon ce groupe, en effet, sa présence à la tête de cette association est en violation des statuts de cette ONG, qui fixent le mandat, une fois renouvelable, à trois ans.

Pour ces pourfendeurs, Jean-Claude Katende, qu’ils ont pris pour un donneur de leçons, notamment par ses positions par rapport à la gestion de la chose publique en RDC et son adhésion au Front citoyen, n’est pas un dirigeant modèle en matière d’alternance démocratique. C’est dans cette optique qu’ils en ont appelé à une action des membres de cette ONG pour faire appliquer les textes qui régissent cette association.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des membres du comité de frise de l'Asadho Photo Adiac

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