Migrations : les parlementaires africains plaident pour le renforcement de la coopération internationale

Mardi 16 Février 2016 - 13:08

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La 2ème conférence parlementaire africaine sur les migrations, tenue du 15 au 16 février dans la capitale djiboutienne sur le thème: « la contribution des migrants africains au développement des pays d’origine et de destination », a permis de dresser un état des lieux sur les causes de ces mouvements humains, ainsi que sur les destinations des migrants et autres réfugiés.

Organisées par l’Union parlementaire africaine (UPA) avec le concours de l’Union Interparlementaire (UIP), ces assises ont connu la participation des parlementaires européens et des experts des organisations internationales traitant de la question des migrations.

La conférence de cette année visait à mobiliser les parlementaires, en tant qu’acteurs politiques incontournables, autour du phénomène des migrations qui se pose aujourd’hui comme un défi majeur pour les décideurs à l’échelle africaine et mondiale. Ce phénomène est considéré ainsi quoiqu’il soit source d’opportunités pour les pays de destination et les pays d’origine, ainsi que pour les individus, les familles et les communautés.

Plusieurs autres questions ont été inscrites à l’ordre du jour de cette rencontre. Il s’agissait, entre autres, de la mise en perspective des migrations et de l’Agenda 2030 pour le développement durable ; du cadre juridique et des politiques internationales régissant les migrations. S’y ajoutent les corrélations entre migrations et développement ; les droits de l’Homme et le renforcement de la coopération internationale pour contenir l’insécurité comme nouvel enjeu des migrations.

Par ailleurs, les législateurs africains ont dressé un état des lieux sur les migrations de la Corne de l’Afrique, les régions de transit et celles de destination des migrants et des réfugiés. De même, des débats interactifs sur les liens et les effets des migrations avec le développement ont été organisés. Ces discussions ont été axées sur les liens intrinsèques entre migration et développement, les facteurs des migrations et de la contribution, souvent méconnue et parfois sous-estimée, des migrants dans leurs pays d’origine et de destination. Les participants ont retenu quelques mesures susceptibles de maximiser cette contribution.

Les interventions de certains experts de l’Organisation internationale des migrations ont permis de remettre en contexte, les dimensions parfois dramatiques dans lesquels se déroulent ces mouvements humains. Ces experts ont, entre autres, évoqué le cas des naufrages ayant causé la mort de milliers de migrants éthiopiens, érythréens, somaliens et djiboutiens à proximité des rivages de l’Europe du Sud, ces dernières années, particulièrement en 2015.

Le président de l’Assemblée nationale djiboutienne, Mohamed Ali Houmed, a plaidé pour le renforcement de coopération internationale concernant le phénomène des migrations. « Cette conférence doit être un bel exemple de coopération internationale interparlementaire efficace dont le seul souci est de faire des propositions pertinentes. Elle est donc un espace d’échanges d’expérience, d’échanges de points de vue, et la base d’une vraie réflexion sur la thématique à l’ordre du jour », a-t-il déclaré. Il s’est félicité de ce que les discussions engagées durant les deux jours des travaux ont abouti à la présentation des propositions législatives cohérentes et pertinentes concernant cette problématique sans perdre de vue la dimension internationale du phénomène.

Pour sa part, le secrétaire général de l’Union parlementaire africaine (UPA), Koffi Nzi, a fait savoir que son institution s’efforcera de mobiliser les parlementaires, en tant qu’acteurs politiques majeurs, autour des enjeux liés aux migrations. Il a souligné que les causes des migrations sont connues et restent toujours les mêmes. « Le phénomène de la migration, nous renvoie toujours malheureusement aux questions liées au chômage des jeunes et à la pauvreté, aux conflits armés, et à nos systèmes de gouvernance globale », a-t-il conclu.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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