Education civique : « La jeunesse congolaise est très passive », estime Vanessa Metou

Mardi 5 Avril 2016 - 19:45

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Juriste spécialiste en droit pénal international, Vanessa Metou a fait cette remarque le 2 avril dernier à l’occasion de la conférence-débat organisée sur le thème : « Jeunesse congolaise et citoyenneté active » par le cabinet d’analyse Géoéconomique, géostratégique et géopolitique.

Présentant sa communication devant des étudiants de la Faculté de droit de l’université Marien-Ngouabi, de l’Université internationale de Brazzaville (UIB) et de bien d’autres invités, tous enthousiasmés, la conférencière a indiqué que ce thème est parti d’un constat qui révèle que la jeunesse était souvent désengagée. C’est ainsi que Vanessa Metou a rappelé aux participants l’importance d’être un citoyen actif ; les bienfaits d’une citoyenneté active ; ses valeurs et ses retombées positives dans  une société comme le Congo.

« Dans l’ensemble, la jeunesse congolaise est très passive. Nous sentons un engouement d’une certaine couche de la jeunesse pour des mouvements politiques, c’est juste par un effet de foule. Les jeunes ne sont pas conscients de leur engagement, ils le font juste par fanatisme ou par affiliation ou par profit », a indiqué l’ancienne étudiante de l’UIB, invitant les jeunes à l’engagement.

Au-delà de l’adage qui dit que les jeunes sont l’avenir, force est de reconnaître, a-t-elle constaté, qu’un certain désengagement de la jeunesse congolaise s’opère envers des institutions démocratiques. Revenant sur la citoyenneté active, elle l’a défini comme étant la participation de la société civile à la communauté,  à la vie politique caractérisée par le respect mutuel et la non-violence, conformement aux droits de l’Homme et à la démocratie. « Si nous nous désengageons ou si nous ne nous engageons pas pour les bonnes causes, qu’est-ce que nous pouvons attendre de notre société ? Nous sommes très souvent les premiers à nous plaindre de ce qui ne va pas. C’est justement l’absence d’une citoyenneté active, car si nous nous y impliquions depuis longtemps, nous ne serions pas passifs à certaines choses, nous ne laisserions pas les choses être gérées par d’autres personnes », a expliqué Vanessa Metou.

Situant l’auditoire sur les droits et devoirs qui contribuent au développement d’un pays, elle a également souligné que la citoyenneté active pouvait être un facteur de développement. L’oratrice a aussi présenté les trois composantes de la citoyenneté active que sont : la citoyenneté civile ; la citoyenneté politique et la citoyenneté sociale. En effet, la citoyenneté active  dispose de plusieurs dimensions dont celles liées aux aspects politiques, sociaux, économiques et culturels.

Elle a, par ailleurs, rappelé à l’assistance les valeurs que prône la citoyenneté active. Il s'agit, entre autres, du patriotisme et de la démocratie; la participation aux élections ; le respect des institutions républicaines ; la dignité; l’intégrité ; l’honnêteté ; la pudeur ; le courage et la justice (équité, égalité, la loyauté).  « Voilà les valeurs citoyennes que devra prôner tout jeune activiste. Ces valeurs contribuent à la bonne santé d’une société et ont des incidences sur le développement d’un pays », a-t-elle indiqué.

Parlant enfin des effets positifs de la citoyenneté active, Vanessa Metou a cité la mise en évidence de l’honnêteté, la probité, l’intégrité, la solidarité, la valorisation de l’expertise nationale, l’excellence, la transparence. A cela, s’ajoutent, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, les conditions d’innovations.

Rappelons que le cabinet d’analyse Géoéconomique, géostratégique et géopolitique est présidé par le ministre en charge des questions d’éducation civique et de la jeunesse, Anatole Collinet Makosso.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Vanessa Metou ; une vue de l’assistance ; crédit photo Adiac

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