France : exposition « Sur le trottoir du Savoir » de Baudouin Mouanda

Samedi 21 Mai 2016 - 14:16

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À l’occasion de la sortie de l’ouvrage Afriques : architectures, infrastructures et territoires en devenir, après sa précédente exposition au Royal Monceau sur les Sapeurs, le photographe congolais Baudoin Mouanda expose à nouveau à Paris à partir d’une autre palette  nous révélant la dimension de ses larges talents.

Baudoin Mouanda admirant le panneau géant de l'annonce de l'exposition "Sur le trottoir du savoir" à Paris

Après le succès de son exposition itinérante sur la Sape en France, en Chine et au Japon, le récent lauréat du concours organisé par Green Cross pour illustrer la campagne de « l’économie circulaire et coopération décentralisée: des clés pour agir », Baudoin Mouanda revient en France. Cette fois-ci, du 10 mai au 9 juillet, le public parisien découvrira à l’Espace Callot, au 1 rue Jacques Callot dans le sixième arrondissement, les photographies du talentueux photographe Baudoin Mouanda. Cette exposition a été rendue possible grâce à la collaboration conjointe de Marie Finaz Gallery et les co-éditeurs du bel ouvrage « Afriques » par les éditions des Beaux-Arts de Paris et l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, sous la direction de Dominique Rouillard, Cyril Postel-Vinay, président du conseil d’administration et Nasrine Seraji, AA dipl. RIBA, directrice de l’ENSA Paris-Malaquais.

Lors du vernissage du jeudi 19 mai, en présence de l’artiste, à l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, pour la deuxième exposition personnelle du photographe congolais Baudouin Mouanda, le public a parcouru le trottoir du savoir à travers douze photographies sélectionnées par Marie Finaz, commissaire de l’exposition. « Sur le trottoir du Savoir », a expliqué Baudoin Mouanda, « c’est d’abord un soutien à tous ces étudiants qui, à la nuit tombée, prennent d’assaut les grandes artères de Brazzaville et trouvent refuge dans ce qu’ils appellent "la grande bibliothèque à la belle étoile" ».

Comme lui durant ses études dans ses jeunes années, Baudoin a réalisé un travail d’observation des jeunes africains lors de ses multiples déplacements à travers le continent. Il a expliqué que, « sans doute, c'est bien là le couloir de l'avenir. Les grandes artères de la ville, comme les espaces publics : aéroports, ronds-points, jardins, cimetières,...appellent à sortir le soir venu. A la maison, rien ne marche ; le bruit intempestif des casseroles, le manque d’électricité ou le délestage empêchent de se concentrer…et obligent à aller à la recherche d’un abri qui offre lumière et calme ».

A propos de la ville qu’il connaît le mieux, il a confié qu’« à Brazzaville, les étudiants trouvent refuge dans ce qu'ils appellent "la grande bibliothèque à la belle étoile" et y récitent leurs cours d’histoire ou de langues, comme si c’était le début de la folie… ». Il s’est souvenu qu’à l’époque où lui-même fréquentait ces lieux, « un malade mental nous qualifiait même de "plus fous que lui", car, en nous voyant reprendre nos cours appris par cœur à haute voix, il avait eu cette remarque à notre égard en rigolant : "je me croyais vraiment fou…mais il en existe de plus fous que moi !" ».

« C’est en souvenir du passé de mon trottoir, où j'errais dans les rues à réciter mes cours, que j'ai voulu réaliser ces photographies pour montrer les circonstances dans lesquelles les jeunes Congolais ou Africains se frayent leur passage dans ce monde et espèrent un avenir radieux ».

La belle résonnance de telles réflexions de l’artiste a encouragé leur voyage  au-delà des frontières congolaises. Ainsi, par exemple, elles ont permis à l’équipe des chercheurs de l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, de repenser « les Afriques » autrement quant à l’accès au savoir, à l’accès à l’électricité à travers leur ouvrage. Dans leur ouvrage de qualité à la rencontre de la science et de l’Art du continent voisin méconnu, les « Beaux-Arts de Paris éditions » et l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais ont mené des travaux consacrés aux architectures, infrastructures et aux territoires en devenir. En bonne place, entre les chapitres consacrés aux « Mutations des infrastructures et territoire en mutation » et « Le progrès des infrastructures », figurent, en « Portfolio », les photographies de Baudoin Mouanda « Sur le trottoir du savoir ».

Pour Claude Prelorenzo, chercheur de renom, dont les propos ont été appréciés par le public venu très nombreux au vernissage, « nous avons voulu faire apprécier de façon vivante dans un livre, à la manière d’un photographe à la recherche de la lumière, la façon dont la recherche et l’art se rejoignent pour aborder les questions sociales… ».Couverture livre " Afriques : architectures, infrastructures et territoires en devenir"

L’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais Espace Callot, 1 rue Jacques Callot 75006 Paris Entrée libre, Lundi-vendredi : 10h - 19h30 – samedi : 10h - 18h30

Contact

Marie Finaz à info@mariefinazgallery.com ou au +33 (0)6 37 20 96 19.

Tous les visuels sont soumis à des droits d’auteur.

Toute reproduction est soumise à l’autorisation de la galerie.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Baudoin Mouanda admirant le panneau géant de l'annonce de l'exposition "Sur le trottoir du savoir" à Paris Crédit photo : Fredy Mizelet by Flam Image Photo : Couverture livre " Afriques : architectures, infrastructures et territoires en devenir"

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