Présidentielle 2016 au Gabon : une réaction violente des populations à l’égard du cortège d’Ali Bongo Ondimba sème un vent de panique dans la ville de l’Ogooué-Lolo

Mercredi 24 Août 2016 - 20:30

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Pour manifester leur mécontentement à la résistance opposée par des agents de sécurité rapprochée du président Ali Bongo Ondimba interdisant le collectif des femmes victimes de la  dévastation de leurs champs par des éléphants de faire entendre leurs voix, notamment en s’adressant directement à leur candidat, venu dans la localité de l’Ogooué-lolo, située dans le département de Mulundu pour tenir un meeting, le cortège du candidat à la future élection présidentielle du 27 août 2016 a été arrosé de jet de pierres après son allocution.

Selon les faits, un groupe d’environ trois cents femmes issues de la localité de Lastourville composé des victimes de la dévastation des  champs par des éléphants protégés par le gouvernement de la République, réclamerait depuis trois mois sans suite, une indemnisation auprès du gouvernement. Et, l’arrivée du président de la République, candidat à sa propre succession dans cette localité constituait pour elles, une occasion propice d’exprimer leurs doléances à qui de droit. Malheureusement, malgré le fait qu’elles soient venues pacifiquement vers leur candidat Ali Bongo Ondimba, ces femmes dont la majorité sont du troisième âge, auraient été frappées, chassées à coup de matraque et jets de bombes lacrymogènes. Ainsi, mécontentes du traitement infligé à ce groupe de femmes, les populations venues nombreuses assister au meeting ont décidé de réagir et riposter. La situation aurait mis le président gabonais face à une foule en colère. D’autant plus, le véhicule du candidat Ali Bongo Ondimba aurait été lapidé par des populations.

S’interrogeant et s’indignant de la suite que donnera cet évènement tragique, un habitant de la localité a reconnu que les éléphants protégés par le gouvernement sont au centre du problème. «  Ces éléphants ayant dévasté leurs plantations, ces femmes ont le droit de réclamer une indemnisation. Car, il est bien de protéger l’environnement, notamment les éléphants, mais la vie humaine compte plus que celle d’un éléphant », a-t-il conclu.

Rock Ngassakys

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