Mobile banking : la RDC sur les traces des pays africains pionniers

Jeudi 1 Septembre 2016 - 16:12

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Après un début concluant au Japon dans les années 1990, cette transaction financière passant par le terminal d'un téléphone a connu un essor inattendu en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Mais la situation est en train d’évoluer, avec des flux financiers estimés à plus de 56 millions de dollars américains en 2016.

Au fil des années, le Mobile banking intègre progressivement les mœurs congolaises. Il représente un outil adapté pour effectuer des opérations de dépôt, de transfert et autres paiements. À ce titre, il contribue à l’accroissement de l’accès du plus grand nombre aux services financiers, sans passer par la construction des nouvelles infrastructures. Dans le jargon financier, certains experts le désignent comme un canal alternatif plutôt crédible et capable de booster le taux d’accès aux services financiers. En RDC, les banques arrivent à atteindre directement plus de 37 millions d’abonnés à la téléphonie mobile (2015). N’importe quel client du réseau GSM peut y accéder sur l’étendue du territoire national, du moins la partie couverte par l’un ou l’autre réseau GSM. Le Mobile banking est adapté pour accompagner les grands projets comme la paie des fonctionnaires, la bancarisation du pays, l’inclusion financière et la lutte contre l’informel. Jusque-là, le résultat est en-deçà des attentes car l’on estime que seulement 2 millions des 37 millions d’abonnés utilisent effectivement les services financiers à partir de leurs téléphones. Au Kenya, le nombre d’utilisateurs des paiements mobiles est estimé à plus de 20 millions d’abonnés, et les flux financiers atteignent le milliard de dollars américains.

Néanmoins, la RDC devra connaître une certaine accélération du nombre d’utilisateurs, avec le partenariat plus actif entre les opérateurs de téléphonie mobile et les banques dans le transfert d’argent, l’épargne, la recharge des crédits de communication, le paiement des factures d’électricité et d’eau. En tant que pourvoyeurs et collecteurs à court et long termes des ressources, les banques jouent un rôle déterminant dans le développement d’un paiement mobile adapté à tout téléphone et à tout réseau mobile. La clé du succès du Mobile banking tient à la fois du boom de la téléphonie mobile, de l’avantage des coûts des transactions bancaires et de l’action de la Banque centrale du Congo en matière de supervision du commerce de la monnaie.

Laurent Essolomwa

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