Education : l’Institut des jeunes sourds confronté à plusieurs problèmes

Lundi 24 Octobre 2016 - 17:30

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Le directeur de cette école spécialisée, Mesmin Edgard Lekoundé a présenté, le 17 octobre, les difficultés que rencontre sa structure. Profitant de la célébration de la journée internationale de la Jeune fille commémorée en différée dans le cadre de la campagne "mwasi ya Congo", il a invité l'Etat et les partenaires à porter plus d'attention à l'Institut des jeunes sourds.

Sur la liste des  divers problèmes mentionnés par Mesmin Edgard Lekoundé figure en bonne place l’absence du personnel qualifié pour la prise en charge et du personnel d’appui tels que des psychologues, spécialistes en Oto-rhino-laryngologie(ORL) ainsi que le manque du matériel de rééducation orthophonique.

À cela s’ajoutent la pléthore des effectifs, le manque de jouets pour l’éducation préscolaire, de moyens de transport, la vétusté des machines de menuiserie, l’insuffisance des kits scolaires, le manque d’assistance médicale et des campagnes de sensibilisation et d’information à la sexualité et la prévention des grossesses précoces en langue de signe.  Il a souhaité l’achèvement du mur de clôture pour sécuriser les apprenants et le personnel.   

Soulignant que l’encadrement des déficients auditifs est strictement individualisé et la norme est de sept élèves par classe, Mesmin Edgard Lekoundé a indiqué que« l’encadreur doit s’adresser à chaque élève de façon particulière et s’assurer que celui-ci lui prête attention. De plus, la répartition des élèves par classe doit se faire en tenant compte de leur degré d’audition ».  

Outre ces difficultés susmentionnées, il se pose aussi le problème de communication entre les apprenants et les encadreurs. Ce problème, explique-t-il, est dû à la non-maitrise de la langue de signes. Les encadreurs sont dépourvus du materiel approprié pour la réalisation des travaux pratiques tant en menuiserie qu’en coupe couture.

Quelques suggestions pour sortir du gouffre

Après avoir énuméré tous ces obstacles, le directeur de l’école a fait un plaidoyer pour l’amélioration des conditions d’éducation en vue d’une intégration sociale effective Il a réclamé la réouverture de la filière de l’enseignement spécialisé à l’école normale supérieure, l’organisation des formations continues des sages-femmes en langue de signes, en tenant compte de la spécialité des disciplines au programme, l’affectation en urgence d’une vingtaine d’enseignants à l’Institut des jeunes sourds et bien d’autres.

Rappelons que l’Institut des jeunes sourds de Brazzaville a ouvert ses portes en octobre 1971 sur l’initiative du frère Marie André Nganga, membre de la congrégation des frères Montfortains de Saint-Gabriel. Il est placé sous la tutelle du ministère des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la solidarité.

 Il comprend trois sections pédagogiques : le préscolaire, le primaire et le collège technique. Les sections préscolaire et primaire comptent 166 élèves dont l’âge varie entre 3 et 16 ans, soit un total de 72 filles et 94 garçons.

Au collège technique, l'effectif est de 86 élèves dont 34 filles et 54 garçons. Ils apprennent la menuiserie, le dessin, le français, l’histoire, la géographie, les mathématiques, la physique, l’économie sociale et familiale ainsi que l’éducation physique sportive.

L’enseignement des personnes déficientes auditives comporte des disciplines spécialisées : la parole, la lecture labiale, la lecture vidéo visuelle, ainsi que l’éducation auditive et psychomotrice.

Lydie Gisèle Oko

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