Environnement : mise en place d'une commission de lutte contre l'usage des sacs en plastique

Samedi 25 Mars 2017 - 13:15

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La recrudescence du commerce et de l’usage des sachets et sacs en plastique sur le territoire congolais suscite l'attention des pouvoirs publics qui ont lancé le 24 mars dernier, une commission technique interministérielle en vue de juguler cette situation et sensibiliser la population aux nouveaux emballages de substitution.  

A cette occasion, le ministre du Commerce extérieur et de la consommation, Euloge Landry Kolélas, a réaffirmé la détermination du gouvernement à mettre un terme à l'utilisation de ces objets qui ont un impact négatif sur l'environnement.

« Le commerce des sachets en plastique relève d’une véritable mafia, on ne les voit pas sur les étalages, ni dans les boutiques. Cependant, on constate son usage chez les petits vendeurs fixes ou ambulants d’aliments, d’eau et d’autres boissons », a déclaré le ministre Euloge Landry Kolélas.

Ces objets interdits sont vendus sous des appellations codées, «madoda, niaou, ya mado, bord ézanga kombo », a-t-il indiqué soulignant la responsabilité de certains responsables et agents inciviques de l’Etat dans ce trafic illicite.

La mission de cette Commission technique consiste à sensibiliser la population sur les méfaits des sachets en plastique sur l’environnement ; de renforcer et intensifier les contrôles dans les frontières et sanctionner tout trafiquant ; de mobiliser les opérateurs économiques pour mettre au point les emballages de substitution, à moindre coût, adaptés aux aliments, à l’eau et les boissons.

Le commerce et l’usage des sacs, sachets et films en plastique sont interdits en République du Congo depuis 2011, par un décret n°2011-485 du 20 juillet 2011. Officiellement, les exportations régulières de ces matières polluantes, ni une déclaration d’importations y afférente n’ont été signalées.

Certains secteurs d’activités, les pharmacies et magasins se sont conformés depuis cette date à cette règlementation, en emballant les produits dans des sachets en papier adéquat. Pourtant, d’autres commerçants évoluant dans l’informel résistent toujours aux mesures prises par les autorités pour préserver l’environnement et la santé humaine.

Pour le vice-président de la chambre de commerce, le Dr Jean Galessamy-Ibombot, cette déviance est due à un problème d’éthique et de déontologie professionnelle de la part des commerçants, et à une absence d’information sur la nuisibilité de ces sachets sur l’environnement et les répercussions sur la santé humaine.

De manière générale, la responsabilité incombe aux pouvoirs publics : « c’est le manque de rigueur dans l’application des textes par les services compétents ; il y a des palliatifs qui ont été trouvés, à savoir les sachets en tissu non dégradable.  Il faut dans ce cas impliquer toutes les couches sociales, socio-professionnelles ainsi que les médias », a dit le Dr Jean Galessamy-Ibombot.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La photo de famille - Une vue des déchets en plastique

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